
Que faire de sa jeunesse, y être fidèle protège-t-il de tout ? Et s’il faut tenir bon, et se tenir droit, avec l’inquiétude, chevillée au corps, comme antichambre de l’espérance, comment faire ? A l’heure où la marée brune gronde, où le vieux monde (Attal, Macron) se costume en jeune monde (les mêmes), Plenel fait le point.
Avec son recueil de portraits « Se tenir droit » (Le Seuil), Edwy Plenel esquisse son panthéon de femmes et d’hommes qui l’ont toujours guidé, ses compagnons et compagnonnes de route, ses obsessions, et ses permanences. Il y a Edouard Glissant, il y a Zola, Einaudi, l’historien du dimanche qui traqua le Papon des massacres, il y Daniel Bensaïd, l’ami de la LCR, Maspéro, l’ami des belles pages, Rosa Luxembourg, qui en écrivit tant. Le journaliste est avec nous pour en causer. Et la palabre, comme il l’a désignée, nous a transportés dans ces déambulations de la pensée qu’Au Poste affectionne tant. (...)