Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
France Culture/podcasts/Une histoire particulière
Série « Serpouhi Hovaghian : la mémoire du génocide arménien » Épisode 1/2 : Fuir les massacres
#genocides #armeniens
Article mis en ligne le 28 avril 2025
dernière modification le 27 avril 2025

Au déclenchement du génocide en 1915, la jeune femme perd son mari et sa fille. Sur la route des massacres, elle confie son fils à une paysanne turque. Elle se retrouve seule face à son destin.

Serpouhi Hovaghian nait le 22 juin 1893 à Samsun en Turquie. Son père, Agop, est ingénieur à la compagnie de chemin de fer, chargé de la construction de la Bagdadbahn, la ligne devant relier Berlin à Bagdad. Elle suit son père, avec le reste de la fratrie, dans ses voyages. Elle parle français, turc et arménien.

A 16 ans, sa mère la pousse à épouser Garnik un négociant de tabac, issu d’une famille prospère. Un an plus tard, le couple donne naissance à un petit garçon, Jiraïr, puis, début 1915, à une petite fille, Aïda. Garnik et Serpouhi s’installent alors à Trébizonde, (aujourd’hui Trabzon), une ville portuaire au nord de l’Anatolie, au bord de la mer Noire. Début août 1914, résonnent les premiers coups de canon à l’ouest. Quatre mois plus tard, le 3 novembre 1914, l’Empire ottoman bascule dans la guerre aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. Voyageant pour ses affaires, Garnik se tient informé de la situation internationale. Il se trouve en Roumanie quand il entend des rumeurs à propos de violences commises contre les Arméniens. Il rejoint Serpouhi et leurs deux enfants, mais se jette, en fait, dans la gueule du loup car il est arrêté et aussitôt tué. Le processus d’extermination des Arméniens est engagé. Forcée de prendre la route et promise à la mort, Serpouhi Hovaghian réussit à s’évader.