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Sexisme dans le milieu professionnel : 77% des femmes salariées sont régulièrement confrontées à des propos ou des décisions sexistes
#femmes #sexisme
Article mis en ligne le 11 mai 2025
dernière modification le 9 mai 2025

Une femme sur deux a déjà vu ses compétences remises en question à cause de son genre, revèle par ailleurs le baromètre 2025 du sexisme dit ordinaire au travail, réalisé par l’Association française des managers de la diversité, et dévoilé par France Inter mardi.

(...) L’initiative #StOpE (Stop au sexisme ordinaire en entreprise), portée par l’Association française des managers de la diversité, publie les résultats de ce baromètre, en collaboration avec l’institut de sondage Ipsos. L’édition 2025 confirme que les engagements des entreprises sont croissants et ont un réel impact, même si les attitudes sexistes demeurent profondément ancrées dans les milieux professionnels.
De multiples formes de sexisme

Dans le détail, 77% des femmes salariées déclarent être régulièrement confrontées à des propos ou des décisions sexistes. Ce chiffre - en légère baisse par rapport à 2021 (82%) - reste "alarmant", selon le baromètre. Ce sexisme ordinaire prend de multiples formes : trois femmes sur quatre déclarent être confrontées à des blagues sexistes, un phénomène qui n’a pas diminué depuis 2023. Près de 40% des sondées disent avoir déjà été interpellées par un homme par un qualificatif sexiste ("ma grande", "miss"...), alors qu’un homme sur deux pense que ces expressions sont bienveillantes, voire flatteuses.

Deux femmes sur trois disent avoir vécu un comportement sexiste en réunion, des situations qui sont invisibles pour 64% de leurs collègues masculins. Enfin, pour ne pas subir ces comportements, 57% des femmes déclarent mettre en place des stratégies d’évitement (privilégier certaines tenues, esquiver certaines situations ou personnes) pour se protéger. Elles étaient autant à le faire en 2023.

Sanctionner les auteurs, priorité numéro un (...)

Autres points soulevés par le baromètre, les questions de salaire, de progression de carrière ou encore de compétences. Plus d’une femme sur deux se dit moins rémunérée que ses homologues masculins à travail égal. Pour sept femmes sur dix, être mère constitue un frein à la progression de carrière. Une femme sur deux a déjà vu ses compétences remises en question à cause de son genre. Le baromètre révèle aussi que neuf salariés sur dix, tous genres confondus, reconnaissent que les propos sexistes nuisent au bien-être au travail, à la confiance en soi et à la santé des femmes. Ainsi, sanctionner les auteurs de propos et de comportements sexistes est, aux yeux des salariés, l’action prioritaire à mettre en œuvre.

En termes d’action justement, le baromètre souligne que les employeurs jouent un rôle essentiel et efficace dans la lutte contre le sexisme dit ordinaire. Les résultats montrent que les politiques internes portées par les organisations engagées dans #StOpE ont un impact dans la lutte contre le sexisme dit ordinaire au travail (...)

La participation à une formation est également plus répandue chez les employeurs ouvertement engagés (...)

Malgré tout, plus d’une femme sur deux estime que son entreprise doit aller encore plus loin pour faire reculer le sexisme ordinaire.

Une enquête nationale menée en parallèle (...)

Dix-neuf organisations signataires du collectif #StOpE ont invité leurs salariés à s’exprimer librement, permettant au baromètre d’enregistrer une participation historique depuis sa création, avec plus de 130 000 réponses collectées. Cette consultation est complétée par une enquête nationale réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de salariés en France. Elle permet d’évaluer l’impact des actions menées contre le sexisme dit ordinaire dans le milieu professionnel par les entreprises engagées dans l’initiative, et de mettre ces résultats en perspective avec ceux de l’enquête.