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change/Le Collectif PAS D’ENFANT À LA RUE
Soutien aux enseignantes poursuivies pour avoir mis des enfants à l’abri. Pétition
#sdf #inegalites #enfants #henergement #occupation #ecoles
Article mis en ligne le 28 mai 2025
dernière modification le 27 mai 2025

Par ma signature je soutiens Vanessa Rigolet et Aurélie Ardouin, deux enseignantes mises en cause par le Procureur pour leur implication dans le Collectif Pas d’Enfant à la Rue de Tours.

Je m’indigne qu’une plainte contre X pour « intrusion commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement" ait été déposée suite à l’occupation du collège Michelet par le Collectif dans la soirée du 1er avril pour mettre à l’abri les 32 enfants non pris en charge ce soir-là par les services d’hébergement d’urgence.

Je m’indigne que deux personnes aient été nommément désignées, en l’occurrence, deux enseignantes proches de l’établissement concerné.

Pour rappel, les membres du collectif et les familles ont occupé calmement le hall du collège de 18h30 à minuit, le temps qu’une prise en charge de l’hébergement des élèves par les services de l’État soit actée.

La vie du collège s’est poursuivie normalement dès le lendemain matin sans qu’aucune dégradation n’ait été constatée.

Depuis plus de deux ans, les membres du Collectif alertent toutes les autorités publiques en capacité d’agir pour l’hébergement des enfants à la rue : la préfecture, les élus municipaux, métropolitains, départementaux, les services de l’Éducation Nationale. Ce 1er avril c’est le collège Michelet qui a été le théâtre d’une nouvelle occupation (après d’autres lieux tels qu’une permanence parlementaire, le palais des sports, le Conseil Métropolitain, l’hôtel Hilton, une église, un gymnase) afin de tenter, pour les familles laissées pour compte (on parle pour ce soir là de 32 enfants et leurs parents !) l’application de leurs droits.

Cette occupation, comme toutes les occupations précédentes, s’est déroulée de manière pacifique et respectueuse, les membres du collectif ont, comme toujours, veillé à quitter les lieux en les laissant intacts.

Pourtant, pour la première fois ce 1er avril 2025, la plainte déposée contre X place de fait l’occupation sur le terrain judiciaire et non plus seulement sur le terrain du militantisme pour les droits humains et de l’alerte sociale. Et cette plainte émane de l’Éducation Nationale...

Assister des élèves en danger ne relève pas de la délinquance , même s’il faut pour cela, face à l’inaction de l’État, s’introduire dans des lieux publics ou privés pour les abriter. Où auraient dormi ces enfants cette nuit là et les suivantes sans cette occupation ? Le vrai problème se trouve dans les causes de l’occupation et pas dans l’action d’occupation elle-même.

Le Collectif continuera donc à demander la justice et l’application de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant pour tous les enfants.

Si l’État obéissait à la Loi qui inscrit le droit à l’hébergement des élèves et de leurs familles, rappelons qu’aucune occupation ne serait nécessaire.