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France24
"Stop the War" : à Gaza, une manifestation pour que "les nuits se passent en paix"
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #genocide #famine #manifestation
Article mis en ligne le 22 août 2025

Le matin du 21 août, plusieurs organisations de la société civile ont organisé une manifestation "contre la guerre" à Gaza City. Ce rassemblement intitulé "Mouvement de la dernière heure" s’est tenu alors qu’Israël avait annoncé la veille une opération d’ampleur dans Gaza City. Deux manifestants témoignent.

"Stop the war" : le 21 août, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Gaza City avec des bannières en anglais et en arabe pour appeler à la fin de la guerre et au soutien de la communauté internationale.

Ce rassemblement, intitulé "Mouvement de la dernière heure", était annoncé depuis quelques jours, après que plusieurs appels à manifester aient circulé sur les réseaux sociaux. (...)

Comme l’indiquaient des flyers en ligne, rendez-vous avait été pris ce jour-là pour organiser le "plus grand rassemblement afin de mettre fin à la guerre". Un mot d’ordre : "Non à la guerre et aux déplacements, non au meurtre de l’identité et de la cause" palestinienne, pouvait-on lire.

Plusieurs centaines de Gazaouis de tous âges se sont regroupés en plein centre de Gaza City, au milieu des tentes de déplacés sur la place du centre Rashad Shawa, haut-lieu culturel de la ville de Gaza avant la guerre détruit dès les premiers mois du conflit. (...)

"Nous lançons un dernier appel au monde : arrêtez cette guerre quoi qu’il en coûte"

La manifestation était organisée et soutenue par plusieurs organisations civiles, comme le Mouvement national des journalistes palestiniens ou le syndicat des avocats de Palestine. Une mobilisation de la société civile inédite depuis le début de la guerre en octobre 2023, et apolitique, sans mention du Hamas, le mouvement islamiste qui gouverne Gaza et responsable de l’attaque terroriste contre Israël le 7 octobre 2023.

Prévue depuis plusieurs jours, cette manifestation revêtait une signification particulière au lendemain de l’annonce par Israël d’un plan d’occupation de la ville de Gaza par l’armée. (...)

"Quelques heures nous séparent du début des opérations militaires à Gaza City", a déclaré Ahmed Harb, coordinateur du Mouvement national des journalistes palestiniens, lors d’un discours tenu à la manifestation. "C’est pourquoi nous lançons un dernier appel au monde : arrêtez cette guerre quoi qu’il en coûte", avant d’ajouter : "Le monde entier est aujourd’hui confronté à un véritable test : celui de ses principes et de son éthique et celui d’accorder au peuple palestinien ses droits." (...)

"Nous, Palestiniens vivant à Gaza, n’avons rien à voir avec la guerre"

À côté de ces organisations, plusieurs habitants de Gaza City ont aussi choisi d’aller manifester ce jour-là, comme Abdulaziz, 30 ans, interrogé par la rédaction des Observateurs avant la manifestation.

"Descendre dans la rue est indispensable pour faire passer au monde entier le message suivant : nous, Palestiniens vivant à Gaza, n’avons rien à voir avec la guerre. Nous en sommes les victimes. Nous ne voulons pas la guerre. Nous voulons vivre en paix et en sécurité."

"Je souhaite que les nuits se passent en paix", indique de son côté Mohammed à notre rédaction. "Ce qui se passe à Gaza dépasse l’entendement, et parler d’une invasion totale signifie que nous vivons sous la menace de la mort à chaque instant". (...)

"C’est pourquoi j’appelle le monde à agir immédiatement pour protéger les civils et garantir un passage sûr à ceux qui souhaitent quitter Gaza." (...)

Le 17 août, des dizaines de milliers d’Israéliens s’étaient rassemblés à Tel-Aviv pour réclamer de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages, l’un des plus gros rassemblements de solidarité en Israël depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Lire aussi :

 Prêt à engager cinq divisions d’armée, Israël poursuit ses frappes sur la ville de Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné, jeudi, l’ouverture de négociations pour libérer "tous" les otages à Gaza, en réponse à une nouvelle proposition de trêve dans le territoire palestinien. Parallèlement, l’armée israélienne pilonne Gaza-ville en vue d’une offensive. (...)

Cinq divisions pour l’assaut contre Gaza

Signalant que cette offensive pourrait être imminente, l’armée a commencé à appeler hôpitaux et responsables médicaux de Gaza-ville pour les prévenir d’une prochaine "évacuation complète" et leur enjoindre de "préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud". L’armée a dit avoir assuré ces interlocuteurs qu’elle leur fournirait "un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital".

Le ministère de la Santé de Gaza, sous l’autorité du Hamas, a rejeté ces exigences, affirmant que cela "affaiblirait ce qui reste du système de santé", et "priverait plus d’un million de personnes de leur droit aux soins médicaux".

Cinq divisions doivent, selon l’armée, participer à l’assaut contre Gaza-ville et ses environs. L’armée va aussi rappeler pour début septembre 60 000 réservistes supplémentaires.

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a approuvé mercredi l’opération, l’armée disant être désormais positionnée "en périphérie" de Gaza-ville.
Plus de 40 personnes tuées à Gaza

Sur le terrain, les bombardements ont continué à Gaza-ville, en particulier dans les secteurs périphériques de Jabalia et Nazla (nord-ouest) et de Sabra, un quartier oriental déjà pilonné depuis une semaine comme celui voisin de Zeitoun, selon des témoins.

Une journaliste de l’AFP, du côté israélien de la frontière, a entendu jeudi de très fortes explosions provenant de la ville de Gaza, dont au moins une après un bombardement par un avion militaire.

Des panaches de fumée étaient visibles s’élevant vers le ciel, et le rythme des explosions s’est accéléré en début de soirée.

Débarqués par camions, près d’une centaine de soldats ont pris place à bord d’un convoi d’une trentaine d’engins blindés stationnés sur la frontière, où l’activité militaire semblait néanmoins relativement normale.

La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 48 personnes tuées jeudi par des tirs et bombardements israéliens. Comme elle le fait quotidiennement, l’armée a rejeté ce bilan. (...)

La proposition des médiateurs prévoit une trêve de 60 jours, la remise de 10 otages vivants et des dépouilles de 18 otages décédés en échange de la libération de prisonniers palestiniens, ainsi que l’entrée de plus d’aide humanitaire à Gaza, selon des sources du Hamas et du Jihad islamique, son allié.

Les captifs restants seraient libérés lors d’un deuxième échange, dans le délai de la trêve, durant laquelle doivent se tenir des négociations en vue d’un cessez-le-feu permanent.

Les proches d’otages plaident pour qu’Israël accepte cette proposition, "qui peut sauver des otages" souligne Lishay Miran Lavi, épouse du captif Omri Miran. Son rejet par Israël "condamnerait les otages vivants à mort et les morts à l’oubli", a-t-elle mis en garde. (...)


Amnesty International
Pétition Génocide à Gaza : la France doit mettre fin à l’impunité d’Israël 

Pétitions citoyennes ➡️ Assemblée Nationale : Demande de sanctions à l’encontre de l’État d’Israël et de ses dirigeants en raison de violations graves du droit international

Pétitions citoyennes ➡️ Assemblée Nationale : GAZA A FAIM : Pour un accès immédiat, sans conditions, à l’aide humanitaire !