
Au lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale de la suppression des ZFE, les réactions sont nombreuses dans l’Eurométropole de Strasbourg (Bas-Rhin) qui avait engagé le processus dès 2022. La présidente de la collectivité déplore le détricotage d’une politique publique qui semblait porter ses fruits.
C’était l’un des grands chevaux de bataille de la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg (Bas-Rhin) : la mise en place dès 2022 d’une ZFE (zone à faibles émissions), mesure découlant de la loi Climat et résilience de 2019, qui exclut des centres urbains les véhicules les plus polluants et les plus anciens, identifiés par différents niveaux de vignettes crit’air.
"Je regrette ce détricotage d’une politique publique dont les collectivités locales s’étaient très vite emparées, alors que la qualité de l’air est un réel enjeu de santé publique", réagit Pia Imbs au lendemain de l’adoption par les députés (98 voix pour, 51 voix contre) d’un article visant à supprimer ces ZFE.
Regrets d’autant plus amers que la collectivité dit avoir beaucoup investi pour la mise en place du dispositif : "nous avons dépensé 50 millions d’euros dans un plan d’accompagnement, pour permettre aux ménages de faire l’acquisition de véhicules plus propres et pour proposer une offre de transports publics décarbonés particulièrement vaste", souligne la présidente de l’Eurométropole. (...)
"Nous avons réussi à baisser les concentrations moyennes de dioxyde d’azote de 42 %", évalue l’élue.
Une baisse de la pollution mise également en avant par la maire écologiste de Strasbourg. Via les réseaux sociaux, Jeanne Barseghian fustige la décision des députés : "un grave recul pour la santé des Français", juge-t-elle.