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Le Monde
Sur X (ex-Twitter), une centaine d’études sur la haine et la désinformation bloquées par les nouvelles restrictions
#Musk #Twitter
Article mis en ligne le 8 novembre 2023
dernière modification le 7 novembre 2023

Les chercheurs ne parviennent pas à payer les services de collecte de données, gratuits avant l’arrivée d’Elon Musk, d’après une enquête de l’agence de presse Reuters publiée lundi. Ils craignent également d’être attaqués en justice par le réseau social.

De nombreux travaux de recherche se fondant sur Twitter ont été affectés du fait des restrictions imposées par les équipes d’Elon Musk au réseau social, selon une enquête de l’agence de presse Reuters, publiée lundi 6 novembre. Sur les 168 projets étudiant la propagation des informations sur le réseau social X (ex-Twitter) recensés, 104 ont été annulés, suspendus ou réorientés vers d’autres plates-formes. Seules 47 de ces études suivent leur cours – parfois perturbé – résume Reuters, qui a missionné pour cette enquête la Coalition pour la recherche indépendante sur la technologie (Coalition for Independant Technology Research), regroupant des universitaires américains.

Parmi les raisons du blocage, les chercheurs interrogés citent la facturation de l’API de Twitter, un outil informatique qui permet de récupérer des informations à grande échelle, telle la liste d’abonnés de milliers de comptes étudiés ou leurs republications. Auparavant gratuit, l’accès à ce service est facturé depuis le mois de février et la plupart des scientifiques expliquent ne pas avoir les moyens de se l’offrir.

Les scientifiques citent fréquemment un second motif : la peur d’un procès comme celui qu’affronte actuellement le Centre pour la lutte contre la haine numérique (CCDH), accusé par X de biais à la suite de la publication de plusieurs études illustrant les faiblesses de la modération sur le réseau social. (...)

Vigilance de la Commission européenne (...)

Avant l’arrivée d’Elon Musk à sa tête, Twitter était une plate-forme particulièrement accueillante pour les chercheurs. (...)

Les scientifiques interrogés par Reuters évoquent les restrictions rencontrées également sur les réseaux sociaux concurrents, comme les tarifs élevés de l’API de TikTok, ou la tendance de Meta, la maison mère de Facebook, d’Instagram, de WhatsApp et Threads, à n’accorder son aide qu’à de rares projets de recherche. (...)