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"Un circuit court d’avenir" : la première Sécurité sociale alimentaire d’Ariège se lance le 18 janvier
#securitesocialedelalimentation
Article mis en ligne le 14 janvier 2025
dernière modification le 8 janvier 2025

La Caisse commune alimentaire vise, grâce à un système de cotisations, à permettre à chacun d’avoir une alimentation locale et de qualité. Le lancement à lieu le 18 janvier à 12 h au restaurant scolaire de Saverdun. (...)

"Tout le monde a le droit de manger ce qu’il veut, peu importe ce qu’il gagne", c’est ainsi que les membres de l’association résument le but de la Caisse commune alimentaire montagnes et plaines ariégeoises (CCAMPA) qui est mise en place à partir du 18 janvier. Le projet, porté par le PETR (Pôle D’Équilibre Territorial Et Rural), est en expérimentation sur l’année 2025 avec l’objectif de se pérenniser pour les années à venir.

Se basant sur le système de la Sécurité sociale d’Ambroise Croizat, son fondateur et ministre du Travail à la Libération, l’initiative repose sur les cotisations des participants, selon leurs revenus. Le minimum est fixé à 2,5 % du revenu mensuel net, soit 10 € pour les plus faibles salaires. Chaque bénéficiaire créé un compte client, dans une épicerie partenaire, crédité de 50 € par mois pour acheter des produits locaux de qualité. "C’est une première vague. On a plus de soixante personnes prêtes à cotiser et on en voulait cinquante. Le but de cette année est de convaincre le plus de gens pour avoir un système économique viable", explique Romain Clappier, coordinateur de la CCAMPA. Grâce à 20 000 € de subventions, de la Mutualité sociale agricole (MSA), la Caisse d’allocations familiales et de la Caisse primaire d’assurance maladie, l’association peut démarrer, mais elle ambitionne à terme une indépendance financière reposant uniquement sur les cotisations pour une "gouvernance citoyenne".

"Le circuit court représente 4 % de la consommation des Ariégeois"

L’initiative a pour but d’améliorer l’accessibilité alimentaire face à une pauvreté grandissante et de favoriser une alimentation locale et de qualité. (...)

"On visait 35 € de cotisation en moyenne mais certains sont à plus. Les gens donnent plus que ce qu’ils récupéreront."

Actuellement, neuf épiceries participent à l’initiative, mais d’autres devraient les rejoindre pour couvrir des zones moins représentées comme le pays de Tarascon et la Haute-Ariège. Les bénéficiaires pourront acheter les produits alimentaires et boissons non alcoolisées. Des animations et des actions sont prévues pour sensibiliser à la consommation locale et recruter de nouveaux participants, à l’image du repas prévu le 18 janvier à midi au restaurant scolaire, 1 rue des écoles à Saverdun, pour le lancement de la CCAMPA. (...)

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 (Nantes Metropole)
Caisse commune d’alimentation : vers une sécurité sociale alimentaire

(...) De nombreuses structures tentent de pallier les conséquences d’une situation sociale et économique de plus en plus dégradée. Mais le système caritatif reste stigmatisant et les dons sont souvent des denrées de qualité médiocre. Parce qu’on est pauvre, on dépend de la charité et on ne choisit pas ce qu’on mange ? D’autres solutions sont à inventer. Et sont en train d’être inventées. Avant l’instauration projetée d’une sécurité sociale de l’alimentation (SSA) nationale, plusieurs ville de France mènent des expérimentations locales. L’une d’elles, en préparation depuis 2023 et pilotée par le réseau Vrac, démarrera en 2025 à Nantes ouest (Bellevue-Chantenay-Sainte-Anne-Saint-Herblain est) et dans le Pays de Retz (Cheix-en-Retz-Rouans-Vue-Le Pellerin).

Des enjeux alimentaires, sociaux, économiques, agricoles et écologiques (...)