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Une université française finance des scientifiques américains qui craignent la censure de Trump
#universites #USA #AixMarseille
Article mis en ligne le 9 mars 2025

Une grande université française invite les scientifiques américains qui craignent que leurs recherches sur des sujets comme le climat ne soient censurées par l’administration de Donald Trump à effectuer leurs travaux en France. "Le programme s’appelle ’safe place for science’ et financera à hauteur de 15 millions d’euros une quinzaine de chercheurs sur une période de 3 ans", m’a indiqué par courriel Clara Bufi, porte-parole d’Aix Marseille Université. "Un communiqué de presse publié aujourd’hui par Aix Marseille Université indique que le programme s’adresse aux scientifiques américains qui "peuvent se sentir menacés ou entravés dans leurs recherches" et qu’il est "dédié à l’accueil des scientifiques souhaitant poursuivre leurs travaux dans un environnement propice à l’innovation, à l’excellence et à la liberté académique".

Dans un entretien avec l’AFP, la direction de l’université a indiqué que cette invitation était dans "l’ADN des valeurs marseillaises", et qu’elle avait déjà invité des chercheurs d’Ukraine, du Yémen, d’Afghanistan et de Palestine dans le cadre d’un programme de soutien aux chercheurs et artistes contraints à l’exil.

Le communiqué de presse d’Aix Marseille Université ne mentionne pas Trump nommément, mais fait manifestement référence au démantèlement sans précédent du gouvernement fédéral par son administration et plus particulièrement au retrait de son soutien à toute recherche mentionnant ne serait-ce que le "climat."

L’administration Trump et le Département de l’efficacité gouvernementale d’Elon Musk en particulier ont déjà gelé les subventions et les prêts fédéraux pour les Instituts nationaux de la santé, les Fondations nationales des sciences des États-Unis, et licencié des milliers de travailleurs à travers le gouvernement fédéral, y compris l’Administration nationale océanique et atmosphérique, essentielle pour les prévisions météorologiques en cas de catastrophes naturelles. Le libellé de bon nombre de ses décrets est également si large que les chercheurs des universités publiques et d’autres institutions de recherche craignent de perdre le financement de leurs travaux s’ils mentionnent ne serait-ce que le climat, le genre, la race ou l’équité, des termes que l’administration Trump a essayé d’effacer de tous les sites et programmes fédéraux.

Avec générosité, Aix Marseille Université offre une sorte de canot de sauvetage aux scientifiques qui leur permettra non seulement de gagner leur vie, mais aussi de continuer à mener des recherches d’une importance présumée sur certains des plus grands défis environnementaux, technologiques et médicaux auxquels l’humanité est confrontée. Plus cyniquement, un autre pays développé voit peut-être une opportunité de profiter d’un effondrement imminent aux États-Unis en raison de la montée d’un régime autoritaire anti-science.

Quoi qu’il en soit, cette offre est un signe désastreux de la situation aux États-Unis. Historiquement, les scientifiques et les artistes ont fait défection vers l’Amérique et d’autres démocraties à partir de pays comme l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, et non à partir de l’Amérique.