
Yep !
Ainsi va la "modernité" que dans nos nouvelles nécropoles, nous nous baladons, nous autochtones, comme égarés dans nos propres espaces.
Nostalgiques et rageurs, nous passons dans des rues où le passé a sombré jusqu’à ne plus laisser trace ; nous hantons, à la recherche de spectres, des quartiers sans souvenirs où rien n’accroche plus aujourd’hui nos mémoires sélectives.
Les lieux qui faisaient repaires ont disparu sans gravats, des devantures inouïes redéfinissent nos paysages quotidiens, nous naviguons désormais à vue là où - et ce n’est pas si loin - nous louvoyions sans boussoles.
Le temps ici gobe tout.
Alors où faire tribu quand tout est fait pour nous déraciner ?
Allez !... Pour l’instant, l’histoire est encore belle, il reste des ancrages où arrimer nos utopies toujours fleurissantes !
Le Samovar est de ceux-là, comme un bastion d’authenticité dans un Saint-Michel tout à coup sans relief. (...)