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entre les lignes, entre les mots/Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante
Zelensky n’est pas notre ami… Et alors ?
#guerreenukraine
Article mis en ligne le 20 décembre 2023
dernière modification le 18 décembre 2023

L’actualité récente a mis en lumière des choix politiques du président ukrainien que nous ne cautionnons pas et même, que nous dénonçons. Son soutien répété à Netanyahu qui massacre le peuple palestinien, sa présence à l’investiture de Milei qui annonce du sang et des larmes au peuple argentin, ses démarches auprès du président hongrois d’extrême droite Orban en sont des illustrations. Certes, on pourra toujours dire que si les « démocraties progressistes » fournissaient depuis vingt-deux mois l’aide utile à l’Ukraine, son président pourrait alors se passer de soutiens peu honorables ; or, malgré les annonces médiatiques, c’est loin d’être le cas, et cela se détériore au fil du temps.

Quoi qu’il en soit, celles et ceux qui forgent leur soutien à la résistance ukrainienne sur la parole, les écrits et les actes des syndicalistes, des féministes, des écologistes, des militantes et militants de l’émancipation sociale de ce pays, savent – dès le premier jour – que Zelensky ne s’inscrit pas dans cette dynamique émancipatrice.

En ce qui concerne le Comité français du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine, son rôle n’est pas de « conseiller » les Ukrainiennes et les Ukrainiens ; ce serait bien présomptueux. Nous soutenons la résistance ukrainienne, parce que nous sommes contre l’impérialisme, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, contre les invasions et occupations militaires, pour la solidarité internationale des travailleurs et travailleuses… Président de l’Ukraine, Zelensky s’oppose, depuis vingt-deux mois, à Poutine qui a organisé l’invasion du territoire ukrainien, son occupation militaire et déclenché la guerre. Pour autant, le gouvernement ukrainien ne défend pas les intérêts des travailleurs et des travailleuses, du peuple : il mène au contraire une politique libérale qui, par bien des aspects, est contradictoire avec la lutte contre l’impérialisme russe. Solidaires de la résistance ukrainienne, nous ne sommes lié·es en rien à Zelensky et nous avons toute liberté de dénoncer ses fréquentations internationales. Et nous le faisons.

Reste que cela ne répond en rien aux besoins des résistantes et résistants d’Ukraine. Ce qui y contribue, modestement, ce sont les initiatives solidaires réelles (...)

Opposés à la guerre et à tous les néocolonialismes dans le monde, [nous] voulons construire un réseau par en bas, indépendant de tout gouvernement pour :

  • La défense d’une Ukraine indépendante et démocratique !
  • Le retrait immédiat des troupes russes de tout le territoire ukrainien.
  • L’arrêt de la menace nucléaire que constitue la mise en état d’alerte des armes nucléaires russes et le bombardement des centrales ukrainiennes !
  • Le soutien à la résistance (armée et non armée) du peuple ukrainien dans sa diversité, en défense de son droit à l’autodétermination.
  • L’annulation de la dette extérieure de l’Ukraine !
  • L’accueil sans discrimination de tous les réfugié∙es d’Ukraine et d’ailleurs !
  • Le soutien au mouvement antiguerre et démocratique en Russie et la garantie du statut de réfugié∙e politique aux opposant∙es à Poutine et aux soldats russes qui désertent !
  • La saisie des biens des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires et des oligarques russes en Europe et dans le monde ; et l’application des sanctions financières et économiques en protégeant les populations défavorisées de leurs effets.

Au-delà, nous luttons aussi, en lien avec les courants qui partagent ces objectifs en Ukraine et en Russie :

  • Pour un désarmement nucléaire global. Contre l’escalade militaire et la militarisation des esprits.
  • Pour le démantèlement des blocs militaires
  • Pour que toute aide à l’Ukraine échappe à l’emprise et aux conditions d’austérité du FMI ou de l’UE.
  • Contre le productivisme, le militarisme et la concurrence impérialiste pour la puissance et le profit qui détruisent notre environnement et nos droits sociaux et démocratiques. (...)