
C’était il y a 10 ans. Le 29 mai 2005, une majorité d’électeurs et d’électrices (54.67%) rejetait le Traité Constitutionnel Européen (TCE). Une véritable gifle pour les adorateurs de la déesse « Union européenne », cet horizon indépassable et incontestable du progrès humain.
Ils n’avaient pourtant pas ménagé leurs efforts, éditocrates et médiacrates en tête, pour convaincre les masses sceptiques (et donc incultes) qu’il n’y avait pas d’alternative au « Oui » :
pluralisme à son zénith, avec les multiples débats entre partisans du « Oui » et adversaires du « Non », exercices de « pédagogie » destinés à éclairer les esprits (forcément) obscurcis des opposants au TCE, multiplication des sondages contradictoires, etc.
Un concentré, en somme, des pratiques les plus déontologiques de ces chantres de la démocratie et de la liberté d’expression et d’opinion, sur lesquelles il est utile de revenir 10 ans après. Car force est malheureusement de constater que rien, ou presque, n’a changé. Il suffira pour s’en convaincre de se reporter, par exemple, à notre rubrique consacrée à la Grèce, où l’on constatera que les mêmes méthodes sont toujours employées par une caste décidément incapable de la moindre autocritique. (...)