
Ces 11èmes rencontres ont été conçues dans la continuité de celles de 2018 et gardent donc la même entrée : le métier. En cette période où chaque « métier » dans l’institution scolaire - de l’élève à l’enseignant, du formateur au pilote - est malmené par les orientations ministérielles, rapporté à des tâches de répétition simplistes, d’exécution de « bonnes pratiques » ou de protocoles rigides, de contrôle et d’évaluations tous azimuts, le GFEN affirme que les professionnels sont capables de concevoir, mettre en œuvre, transmettre, créer... Parce que le monde est complexe et qu’il ne sert à rien de stigmatiser les travailleurs, « soigner le travail », comme le dit Yves Clot, et le penser collectivement sont une urgente nécessité.
Ces 11èmes rencontres posent néanmoins une problématique nouvelle. Comment accompagner les jeunes élèves sans se poser la question de la coopération entre adultes à l’école ? Travailler avec les ATSEM, les AESH, les professionnel-le-s de la petite enfance, collaborer entre enseignants et avec les parents, cela ne va pas de soi. On ne peut y parvenir que s’il y a des collectifs qui s’emparent de la question, des espaces pour en discuter, des dispositifs pour « travailler avec », qui vont permettre de s’attaquer aux dilemmes de métier, de penser les collaborations inter-métiers et, au final, de développer du pouvoir d’agir. (...)