
En France, après la Croix-Rouge, l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) décide de se retirer de la zone d’attente de l’aéroport de Roissy, la plus importante du pays. L’ONG apporte habituellement une aide juridique aux étrangers qui ne sont pas autorisés à entrer sur le territoire. Mais elle estime que les conditions sanitaires actuelles mettent ses membres et les personnes retenues, en danger.
Près de 120 personnes sont maintenues actuellement dans cette zone, dans l’attente de leur expulsion ou de l’examen de leur demande d’asile. Beaucoup trop de monde, en pleine pandémie, pour bien trop de place, selon l’Anafé. Pour dénoncer ces conditions, l’association a décidé de ne plus s’y rendre.
« Les personnes doivent partager leur chambre, y compris avec des personnes qu’elles ne connaissent pas, explique Laure Palun, la directrice. Le masque est parfois mal, ou pas porté. Il n’y a pas d’aération naturelle des lieux. Les cabines téléphoniques ne sont pas désinfectées. Les personnes qui sont enfermées et le personnel qui intervient sont mis en danger, malgré les saisines des juridictions. Que ce soit administrative ou judiciaire, les juridictions ont fermé les yeux. »
Un afflux exceptionnel
Depuis 6 ans qu’elle dirige l’association, Laure Palun n’avait jamais vu autant de monde dans cette zone d’attente. Les autorités aéroportuaires le confirment. (...)
la semaine dernière, plus d’une soixantaine d’Indiens, en transit, ont débarqué à Roissy. Un afflux exceptionnel, lié à la réorganisation des flux aériens.
La plupart d’entre eux refuse de se plier à des tests Covid, pour tenter d’éviter l’expulsion. (...)