"Aujourd’hui a été le pire jour pour la défense depuis le début du procès, car les témoins experts n’ont pas réussi à faire face à l’agressivité du contre-interrogatoire par le gouvernement américain et se sont retrouvés à renoncer à maintenir des propositions qu’ils savaient vraies".

L’ironie fâcheuse est que les deux témoins qui étaient venus témoigner des atroces conditions d’incarcération dans les prisons supermax américaines ont été moqués et méprisés pour leur manque de connaissance personnelle de l’ADX Colorado, alors que l’accusation et le juge s’étaient associés juste vendredi pour exclure deux témoins que la défense souhaitait faire témoigner, qui avaient une expérience personnelle experte de l’ADX Florence. C’est là un autre exemple frappant du fait que ce processus est séparé de toute véritable tentative de trouver la vérité ou la justice.

Quelles sont les techniques de l’accusation pour décrédibiliser les témoins de La Défense ?
1) miner les diplômes universitaires comme n’étant pas précisément pertinents
2) humilier par des questions répétées de test de mémoire des formulations précises de réglementations ou de définitions obscures
3) dénigrer la pertinence de l’expérience pratique
4) réitérer des positions officielles et contester les témoignages pour dire qu’ils sont exprimés de mauvaise foi par des fonctionnaires nommés
5) humilier en demandant au témoin de répéter de mémoire les règles de témoignage d’expert dans les tribunaux britanniques
6) parcourir une liste de qualifications et de postes gouvernementaux en rapport avec le sujet et faire dire aux témoins, un par un, qu’ils ne les ont pas occupés
7) les témoignages de revendication sont biaisés ou sans valeur parce qu’ils n’incluent pas les affirmations du gouvernement dans leur intégralité.

Vous remarquerez que tout cela n’a rien à voir avec la véracité des preuves réelles. L’ironie est que, lorsqu’il s’agit de l’objet réel de la preuve, il est évident pour toute personne raisonnable que les bonnes conditions de détention dans les prisons américaines pour les prisonniers de haut rang de la sécurité nationale sont tout simplement absurdes, comme le prétend l’accusation.

Ce résumé a été établi d’après le compte rendu de Craig Murray, un des seuls journalistes qui établit des comptes rendu corrects du procès. Il a lui-même des problèmes avec la justice britannique en raison de ses activités journalistiques...