Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
association Autogestion
A Nantes, l’Atelier, un moteur pour l’autogestion
Article mis en ligne le 24 mars 2017
dernière modification le 20 mars 2017

A Nantes, depuis 1981 l’Atelier, une association autogestionnaire permet à chacun de venir réparer sa voiture et se réapproprier collectivement les connaissances qui font le pouvoir du spécialiste. L’atelier, c’est un lieu de formation pas comme les autres qui refuse de se faire appeler garage. Avec une priorité : démystifier la mécanique et transmettre les savoirs et les savoir-faire…

Aux prémisses d’une belle histoire, l’émulation et la rencontre à la fin des années 1970 entre militants, travailleurs sociaux, comités de chômeurs amènent une poignée d’individus à imaginer un projet de solidarité concrète : des stages d’initiation à la mécanique auto. Ce qui n’était au départ que quelques moments de bidouilles entre amis dans un local du Bas-Chantenay se formalise en 1981 avec la création de l’Atelier. Un local est ouvert rue Paul Bellamy qui accueille du public pour dispenser des actes de formation autour de la mécanique auto. L’Atelier revendique parmi ses valeurs fondatrices l’attachement à des principes : tolérance, respect, solidarité, mobilisation militante… Et inscrit son action dans une démarche d’éducation populaire. Elle se situe dans le domaine de l’économie alternative et refuse ainsi toute activité commerciale. Pour ses quelques salariés, elle tente de faire vivre un fonctionnement anti-hiérarchique et rejette le recours aux statuts précaires. (...)

Le budget de l’association est entièrement couvert grâce aux cotisations qui assurent à l’association propriétaire des locaux une totale indépendance. (...)

L’objet de l’atelier n’a pas perdu de sa pertinence au cours des années. Pour l’association le constat est clair, l’ambition de départ répond à un besoin plus actuel que jamais. De plus en plus de conducteurs pauvres ne peuvent plus assurer l’entretien de véhicules vieillissants, potentiellement dangereux et néanmoins nécessaires à l’insertion ou aux déplacements professionnels. En effet tandis que les emplois précaires, les bas-salaires et la précarité augmentent les pièces autos et les coûts de réparation chez les garagistes connaissent eux aussi une flambée inextinguible. Quand on sait également que plusieurs centaines de milliers de véhicules roulent en France sans assurance et que 20% se soustraient volontairement ou non au contrôle technique. Reste l’alternative proposée par l’atelier à laquelle de plus en plus de conducteurs souscrivent par nécessité ou par appétence pour la philosophie Do it yourself. (...)