
"Le poison de la division, ça marche mais mortel. Ne tombez pas dans le poison de la division".
Le lointain candidat du NPA à l’élection présidentielle n’a décidément rien perdu de ses convictions ni de ses talents oratoires. Invité ce samedi 3 mars sur le plateau de l’émission "On n’est pas couché" (France2), Olivier Besancenot a livré un plaidoyer vibrant contre "le poison de la division" exploité selon lui par le gouvernement pour imposer sa réforme de la SNCF. Un monologue de presque trois minutes, sans interruption (ce qui n’est pas fréquent dans ce programme) et qui a visiblement calmé tout le monde sur le plateau.
Interrogé sur le soutien affiché de l’opinion à la réforme qui prévoit de supprimer le statut des cheminots et les réticences face au conflit social qui s’annonce, Olivier Besancenot a répondu que c’était précisément pour cela qu’il avait accepté de venir sur le plateau de France2. "C’est vrai que c’est galère quand on est coincé dans un mouvement de grève. Mais parfois il faut prendre un peu de hauteur et réfléchir à ce qui nous attend pour la suite", a-t-il mis en garde en pointant "ce poison de de la division".
"Le comble du comble, c’est qu’on vit dans un monde où ceux qui gagnent avec 150.000 euros par mois en exploitant les autres arrivent à convaincre ceux qui vivent avec 1500 que la cause de leur problème sont ceux qui vivent avec 2000 ou avec 500", a-t-il déploré. (...)
"On est tous les cheminots de quelqu’un d’autre à ce jeu là. Si en tant que travailleur, salarié, chômeur ou retraité, tu commences à penser qu’un autre travailleur, simplement parce qu’il a un acquis social que tu n’as pas, tu penses que c’est un privilégié, alors n’oublie jamais qu’en retour, tu vas avoir le même discours qui va te concerner dans pas longtemps". "Qu’on gagne ou pas cette bataille, elle mérite d’être menée", a-t-il conclu. (...)
Si elle a imposé le respect sur le plateau de l’émission, cette diatribe a connu un franc succès d’estime sur les réseaux sociaux, y compris chez es des internautes ne partageant pas les convictions du cofondateur du NPA (...)