
Collecter des objets destinés à la poubelle, les remettre en état et les revendre à bas prix dans un magasin solidaire, tel est le quotidien des anciens squatteurs de la Petite Rockette. Mais cette activité de ressourcerie n’est qu’un prétexte pour resserrer les liens sociaux dans leur quartier.
– Reportage, Paris
Octobre 2005. Ils entrent par la petite porte, par effraction. C’est alors la naissance du squat La Petite Rockette (rue Saint-Maur à Paris) et le début d’une aventure solidaire et collective qui durera plus de cinq ans. Pour les occupants, le squat, ou plutôt la réquisition citoyenne, n’est pas une fin mais un moyen. Un moyen d’offrir « logement et atelier aux artistes et de pallier aux problèmes d’espace auxquels est confronté un grand nombre de citoyens », comme l’indique leur site internet.
Hébergements d’urgence, mise à disposition des locaux aux artistes, organisation d’ateliers et de cours ouverts au public… Pendant ces années précaires mais festives, La Petite Rockette sera le théâtre d’expérimentations sociales et artistiques foisonnantes (...)