
Selon les derniers chiffres du 115, environ 200 familles sont sans solution d’hébergement en Ile-de-France. Les profils des femmes qui se retrouvent en « errance résidentielle » sont divers.
Plusieurs associations de lutte contre l’exclusion ont ainsi tiré le signal d’alarme, au début de l’hiver, sur la hausse du nombre de familles à la rue, en particulier avec des nouveau-nés.
« Pour nous, la nouveauté de 2019, c’est les bébés. C’est vraiment très inquiétant. Dans notre structure, on a accueilli plus de 150 enfants nés cette année, dont 85 de moins de six semaines qui n’avaient pas d’endroit où dormir le soir, confirme Clotilde Mercier, chef de service à l’espace solidarité insertion de Bonne-Nouvelle, un accueil de jour parisien qui reçoit les familles en situation de grande précarité. Cet afflux de nouveau-nés sans hébergement, c’est du jamais-vu. Et on ne comprend pas ce qui provoque cette situation. »
Délais d’attente qui s’allongent
Massification de la pauvreté, hausse des ruptures familiales qui jettent les plus fragiles dehors, saturation des dispositifs d’hébergement et d’asile… (...)