
Les beaux discours des capitalistes et de leurs serviteurs ne peuvent masquer cette réalité de plus en plus flagrante d’une économie qui ne fonctionne que dans le but d’accumuler toujours plus de richesses pour quelques mains. A leur sens, le plus important, c’est non seulement de devenir plus riche, mais que la masse devienne plus pauvre. Être riche dans un monde où les gens sont suffisamment riches pour se sentir en sécurité ne présente qu’un intérêt assez marginal. Il faut aussi appauvrir les autres, c’est nécessaire à la destruction de la démocratie. C’est une condition nécessaire pour que les plus riches puissent imposer leur volonté. L’accumulation des richesses n’est pas un but ultime, à part chez quelques avares pathologiques, c’est le pouvoir qu’elles procurent (d’où le terme d’oligarchie).
Et tout ce petit monde de privilégiés, grands et petits, de discourir contre le code du travail, contre toute forme de protection sociale, contre les 35 heures, pour encore plus de flexibilité et de précarité, de parler de révolution numérique… à la une des débats, relayée par tous les médias, la prétendue quatrième révolution industrielle, la vague technologique qui – faite de numérique, de robotique, d’internet industriel, d’automatisation, d’ordinateurs surpuissants, de biotechs… – déferlerait sur l’économie-monde. Et, surtout, surtout, cette obstination de nos dirigeants, (qu’ils soient politiques, économiques, médiatiques, etc.) à prendre toujours les pires décisions pour la survie des 99%. Ce n’est plus de l’incompétence ou de l’aveuglement, c’est du sabotage.
L’informatisation et l’automatisation de la production devraient normalement permettre de sortir l’humanité de son esclavage millénaire en travaillant moins. Une répartition équitable des richesses produites offrirait à chacun une place digne et donnerait réellement envie de participer au bien commun. Nous y serions déjà depuis longtemps si nous éradiquions ces “cellules cancéreuses oligarnarchiques” se développant sur le dos des peuples !
Puisque les inégalités s’accroissent, puisque les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, puisque les riches français, qui gagnent leur argent par le travail des autres français, n’investissent pas en France, alors il faut les taxer beaucoup plus, au lieu de leur déverser des milliards (par le pacte de responsabilités, le CICE….), telle une rente à vie !
Le taux d’imposition des classes les plus riches n’a cessé de baisser depuis les années 70, sans compter les “niches” et autres exonérations. (...)
C’est une erreur commune des classes moyennes supérieures de se croire solidaires des très riches. Pour eux, que vous soyez artisans, commerçants, viticulteurs, salariés, chômeurs ou…sdf, vous n’êtes rien. Mais c’est aussi une erreur commune des classes aisées de croire qu’ils font partie de l’oligarchie. Des sondages éloquents ont donné des résultats très semblables dans tous les pays développés. (...)
Jusqu’à maintenant les faits vont dans leur sens, pas dans le nôtre. Et de leur point de vue, je pense que c’est ainsi qu’ils se perçoivent : tous vous diront qu’ils ont mérité leur position et travaillé dur, ils ne verront jamais que c’est la cuillère en argent qu’ils avaient dans la bouche en naissant qui leur donne tant de succès à travail égal. … Ces gens-là vivent dans un autre monde.
La fraude fiscale ou l’évasion fiscale sont de véritables attentats terroristes dans le seul but de créer des avantages supplémentaires aux plus riches et de spolier les 99% restants. La mondialisation en est le vecteur principal. (...)