
Alors que la conférence sur le climat doit s’achever ce samedi, un nouveau brouillon d’accord a été rendu public le 10 décembre. Toute référence aux secteurs de l’aviation et du transport maritime, qui constituent presque 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a disparu.
Au même moment, l’Observatoire européen des entreprises révèle un document interne de la Commission européenne dans lequel elle promet d’éviter « toute mention explicite du commerce » dans le futur accord de Paris. En clair, les règles du commerce doivent prévaloir, même au prix de la planète. (...)
Ce n’est pas une surprise. Un document interne de la Commission européenne vient d’être mis à jour par l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory. Il montre que la priorité est au commerce, et non au climat, puisque la Commission s’oppose à tout projet d’accord qui s’écarterait de l’orthodoxie libre-échangiste. Elle promet en particulier d’éviter « toute mention explicite du commerce » dans l’accord, de même que toute mention des questions de propriété intellectuelle. L’Union européenne a donc eu gain de cause. (...)
Comme le montrent les résultats des vingt-cinq ans de négociations passées, une telle approche atteint ses limites. Mais elle est toujours à l’œuvre au sein de la COP21. Jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard ?