
(...) quelques heures avant un Conseil des ministres franco-allemands, dix militants de Greenpeace ont déversé, à l’aide d’un camion, cinq tonnes de charbon devant le palais de l’Elysée. Le camion est aussi chargé de déchets nucléaires : deux cuves contenant 2 000 litres d’eau contaminée au tritium. Les militants sont toujours sur place avec une bannière de cinq mètres portant le message : “La transition en Europe, ici ! Maintenant !”.
Cette eau livrée aujourd’hui, a été prélevée dans la nappe phréatique sous le Centre de Stockage de la Manche, en 2006 et 2011. Voici les résultats d’analyse effectuées par l’ACRO (Association de Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) :
“Eaux tritiées prélevées en mai 2006 : activité de 15000 Bq/L lors du prélèvement. L’activité résiduelle est maintenant de 10000 Bq/L. Eaux tritiées prélevées en novembre 2006 : activité de 20000 Bq/L lors du prélèvement. L’activité résiduelle est maintenant de 14000 Bq/L. Echantillons prélevés en février 2011 : les activités de 800 à 13000 Bq/L lors du prélèvement. L’activité résiduelle la plus élevée est encore de 11500 Bq/L. Pour les eaux les plus actives, dans 100 ans, l’activité sera d’environ 100 Bq/L, (seuil retenu par la législation française pour les eaux de consommation).”
La radioactivité de cette eau ne peut être détectée au compteur geiger, puisque le tritium pourtant très radioactif n’est pas détectable. Cette eau est beaucoup plus radioactive que la limite autorisée par l’IRSN. Elle est dangereuse à la consommation. Il s’agit d’un symbole du risque nucléaire. (...)