
Ce vendredi 1er février, aura lieu le procès de l’Observatoire du nucléaire, attaqué par Areva devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour diffamation suite à la publication d’informations sur des transactions entre la multinationale et le gouvernement nigérien.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" apporte son soutien à l’organisation militante accusée par le mastodonte de l’uranium. Aux abois, la firme est prête à tout pour essayer de blanchir son image catastrophique, prétextant d’une "grave atteinte à l’image, la réputation et l’honneur"[1]. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’elle recours à ce procédé [2].
Quel que soit le verdict, il ne changera rien au fond de l’affaire : la Françafrique et les relations troubles entre les intérêts de Cogema, puis d’Areva, et le pouvoir politique au Niger sont des réalités implacables, qui ont déjà été abondamment documentées [3]. Depuis des décennies, Areva fait miroiter la prospérité à un pays qui reste l’un des plus pauvres du monde en lui achetant l’uranium à un prix dérisoire tout en procédant à son extraction dans des conditions inacceptables pour les travailleurs. Quand Areva repartira, elle ne laissera derrière elle que des poussières radioactives, des milliers de tonnes de ferrailles contaminées [4] et des nappes phréatiques épuisées et irrémédiablement polluées [5]. Ce n’est pas en essayant d’écraser une organisation militante qu’Areva pourra faire disparaître ces faits.