
Le mois dernier, j’ai reçu Péguy après un accident du travail survenu un mois et demi plus tôt. Son doigt s’est retourné alors qu’elle tentait de retenir une boîte de gâteaux qu’un jeune voleur d’une dizaine d’années avait choisi d’emporter.
Après un arrêt de travail de six semaines, cette femme souffre toujours et ne peut plus plier son doigt. Péguy me supplie de la laisser travailler, elle a des soucis d’argent… Je la laisse reprendre son travail avec des restrictions d’aptitude.
Un braquage traumatisant
Il y a quinze jours Samira arrive pour une visite de pré reprise. Elle a subi un braquage l’an passé. Elle a eu un revolver sur la tempe pendant de longues minutes. Elle est terrorisée à l’idée de devoir remettre les pieds dans le magasin. Je ne la laisserai probablement pas reprendre son travail et j’envisage une inaptitude.
Ce matin j’ai vu Sophia. Elle faisait de la mise en rayon quand un voyou surpris en train de voler par Robert l’a violemment bousculée. Elle est tombée et s’est fracturé le nez.
La crainte d’une vengeance (...)
Fermeture du supermarché de la cité
Je ne comprends ce qu’elle veut me dire, je lui demande des explications. « Tous ces vols et tous ces arrêts de travail, ça coûte cher, alors ILS ont décidé de fermer le magasin à la fin du mois », me raconte-elle.
Tous ces salariés travaillent dans le même supermarché hard discount.