
Grandes écoles interdites, restriction d’entrée à de nombreux corps d’Etat, refus de soins, accès à l’emprunt moyennant surprimes exorbitantes : les personnes touchées par le VIH ou une hépatite sont victimes de "discriminations tenaces", selon un rapport d’Aides publié jeudi.
"Réalisé à partir de situations individuelles dont nous avons été saisis (...), ce document n’est pas un rapport d’activité. C’est un panorama, souvent glaçant, de dysfonctionnements qui perdurent, de lacunes administratives, de failles juridiques, d’abus de pouvoir, de discriminations institutionnalisées dont le lit est bien cette façon, particulière et détestable, de considérer le VIH/sida comme une maladie +à part+", écrit Aurélien Beaucamp, Président de l’association de lutte contre le sida.
M. Beaucamp observe que "ces inégalités sont encore alimentées aujourd ?hui par les peurs, les représentations, les exigences insultantes de protection vis-à-vis des personnes séropositives". (...)
Aides estime que ce sont aussi 500.000 postes dans l’armée, la gendarmerie, la police et les sapeurs-pompiers qui sont interdits aux séropositifs, ces derniers étant considérés "inaptes au terrain".
Aides consacre parallèlement un volet au droit à la santé pour tous, rappelant la campagne menée il y a quelques mois montrant qu’un dentiste sur trois refuse de soigner les séropositifs. (...)
S’agissant de l’accès à l’emprunt immobilier, les malades doivent composer avec des "surprimes exorbitantes", dénonce l’association.