
Concernant la situation à Air France, nous avions identifié deux grandes tendances médiatiques : la condamnation des « violences » (des salariés) et la désignation d’un bouc émissaire (les pilotes). Cherchant manifestement à se distinguer, Thomas Legrand fait mine de prendre un peu de hauteur, pour mieux scruter, dans son éditorial politique du 14 octobre sur France Inter], les... « divisions de la gauche ».
Car c’est cela qui retient son attention – et non des sujets mineurs comme les licenciements eux-mêmes, l’inaction de l’État, l’état du partage des richesses créées à Air France, la ponction qu’impose la société Aéroports de Paris à Air France, etc. Il faut dire qu’au sein de la gauche, le débat ferait rage :
– « D’un côté, le soutien aux employés qui ont molesté les membres de la direction et de l’autre la condamnation sans équivoque d’une violence injustifiable. »
Ayant inventé un « débat » suffisamment caricatural [1], Thomas Legrand entreprend de l’expliquer par une petite leçon d’histoire politique et syndicale qui mérite de figurer dans quelque bêtisier : (...)