
La militante LGBT égyptienne Sara Hegazy, qui s’est suicidée en exil au Canada après son emprisonnement en Egypte, a subi « l’oppression » du pouvoir au Caire, a accusé, lundi 15 juin, l’organisation de défense des droits humains Amnesty international.
Dans le même tweet, Amnesty a cité les derniers mots laissés par la jeune femme avant son suicide dimanche : « L’expérience était sévère et je suis plus faible qu’il ne faut pour résister. Pardonnez-moi. » (...)
Sara Hegazy avait été arrêtée au Caire après avoir brandi un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté Lesbienne, gay, bisexuelle et trans (LGBT), lors d’un concert du groupe Mashrou Leila en octobre 2017, dont le chanteur, Ahmed Sinno, milite aussi pour la cause homosexuelle.
Elle a passé trois mois en prison avant d’être relâchée et de s’exiler au Canada en 2018. Victime de stress post-traumatique, elle aurait été torturée pendant sa détention, subissant des violences sexuelles, selon de nombreux militants de la cause LGBT qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux depuis dimanche.
Pour ajouter à sa souffrance, toujours selon les militants, Sara Hegazy n’a pas pu revenir en Egypte pour accompagner sa mère, décédée durant son exil, ni assister à ses funérailles. (...)
Depuis dimanche, les réactions indignées se sont multipliées sur les réseaux sociaux où les utilisateurs ont posté de nombreux drapeaux arc-en-ciel en hommage à Sara Hegazy. (...)
Si l’homosexualité n’est pas expressément prohibée en Egypte, la communauté LGBT est régulièrement prise pour cible par les forces de sécurité.