
La signature d’une pétition dans un pays démocratique ne devrait pas mettre quelqu’un en prison. Pourtant, cela est sur le point d’arriver pour le politologue Füsun Üstel.
Ustel, un professeur qui a pris sa retraite de l’Université Galatasaray d’Istanbul, est l’un des 2212 érudits à subir un procès pour avoir signé la pétition Academic for Peace, une lettre publiée en janvier 2016 qui dénonçait la reprise par l’État turc de la répression violente contre les Kurdes. Depuis lors, et depuis décembre 2017, une série de procès sans relâche a eu lieu au cours de laquelle l’État turc a poursuivi les signataires de la « propagande terroriste ». La moitié des signataires ont déjà été poursuivis. Jusqu’à une date récente, le procès avait pris fin. Il était considéré comme légitime. acte d’accusation,
Ce n’est qu’un des signes de durcissement de la répression. Gencay Gürsoy, professeur de médecine et de défense des droits de l’homme à la retraite, vient d’être condamné à 27 mois d’emprisonnement. (...)
Nous demandons au gouvernement et aux institutions turques de respecter les droits de l’homme, y compris la liberté d’expression, qu’ils ont eux-mêmes ratifiés. Rappelez aux autorités turques l’importance vitale de faire respecter ces principes démocratiques fondamentaux.