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Appel à rassemblement devant la prison de Condé sur Sarthe - vendredi 22 mars
Article mis en ligne le 22 mars 2019

Depuis 15 jours, les prisonniers de Condé-sur-Sarthe subissent les blocages des matons. Les proches et les familles n’ont plus de contact avec les prisonniers. Le vendredi 22 mars, les familles vont revendiquer leur droit à voir leurs proches.

Depuis le 5 mars, des surveillants bloquent la prison de Condé sur Sarthe.

Les conditions de détentions sont encore plus inhumaines qu’au quotidien. Les prisonniers sont enfermés dans leur cellule toute la journée : pas de promenade, pas d’accès au travail (ce qui engendrera des manques de moyen pour cantiner le mois prochain). Ils ne mangent qu’une fois par jour (une baguette et une boîte de thon, et pour certain une portion de riz pour trois jours). Il n’y a pas non plus de cantine (la cantine, c’est le magasin interne de la prison où les prisonniers peuvent acheter de la nourriture ou des cigarettes à des tarifs plus élevés qu’à l’extérieur). Certains, on le droit à leurs cigarettes mais pas tous. Enfin, les poubelles s’entassent dans les cellules car les déchets ne sont pas récupérés…

A l’extérieur, les familles et les proches n’ont plus accès aux parloirs. Beaucoup des familles et proches n’ont aucune nouvelle et sont très inquiets. Pour les rares qui réussissent à avoir des nouvelles, les témoignages de leur proche sont glaçant. Ils racontent la séquestration dans les cellules. Ils décrivent l’état de nerf et le stress des ERIS qui « gèrent » la prison depuis deux semaines. Quand on sait, que ces ERIS ont été entraîné par le GIGN, et sont armés de la même manière, ça fait froid dans le dos. Les familles et les proches n’ont pas besoin de plus d’explication pour comprendre l’ambiance qui règne à Condé sur Sarthe. Ils sont déjà entrés à sept dans une cellule…

Nous, le syndicat PRP, composé de proches et d’anciens prisonnier.e.s, avons peur qu’un drame ne se répète. Nous avons donc décidé de ne pas les laisser faire sans rien dire, de ne plus nous inquiéter pour nos proches en silence.

Le vendredi 22 mars, pour le début des parloirs à 13h. Nous appelons à un rassemblement devant la prison de Condé sur Sarthe afin que nous puissions entrer voir nos proches. Nous avons besoin de monde pour nous soutenir.

Lire aussi : Prison de Condé-sur-Sarthe Les surveillants obtiennent plus de moyens pour assurer leur sécurité
(...) Ce jeudi, la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a annoncé plusieurs mesures : autorisation des « palpations systématiques » au parloir, installation d’un portique à ondes millimétriques, renforts d’effectif. (...)

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Prison de Condé-sur-Sarthe Les surveillants obtiennent plus de moyens pour assurer leur sécurité
Plusieurs mesures pour renforcer la sécurité ont été annoncées par la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) pour la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), au lendemain de la levée du blocage des surveillants qui aura duré quinze jours.

Afp | 21/03/2019 169 partages PARTAGER TWITTER
Les surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe avaient démarré le blocage à la suite d’une violente agression le 5 mars de deux de leurs collègues par un détenu radicalisé. Photo AFPLes surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe avaient démarré le blocage à la suite d’une violente agression le 5 mars de deux de leurs collègues par un détenu radicalisé. Photo AFP

Le combat n’aura pas été vain. Après deux semaines de mobilisation, les gardiens de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) ont obtenu gain de cause. Ce jeudi, la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a annoncé plusieurs mesures : autorisation des « palpations systématiques » au parloir, installation d’un portique à ondes millimétriques, renforts d’effectif.

« Palpations systématiques » sur les visiteurs au parloir
« L’établissement reprend progressivement son fonctionnement normal. La majorité des personnels ont repris leur service », a indiqué la DAP à l’AFP. « L’accord sur les mesures a marqué un tournant », a ajouté cette source, évoquant « une trentaine de mesures au total ». (...)
Les surveillants avaient démarré le blocage à la suite d’une violente agression le 5 mars de deux de leurs collègues par un détenu radicalisé, Michaël Chiolo. Le directeur de l’Administration pénitentiaire Stéphane Bredin s’est rendu mardi sur place, pour rencontrer les agents. Et mercredi, les surveillants ont voté la reprise du travail. (...)

Le juge des référés du tribunal administratif de Caen a par ailleurs rejeté jeudi un recours de l’association des avocats pour la défense des droits des détenus demandant que soit rétablis les droits fondamentaux des détenus à Condé, les avocats n’ayant plus accès aux parloirs pendant le blocage.