
Nous, parlementaires françaises, souhaitons apporter notre soutien plein et entier aux femmes kurdes qui, au Rojava, se battent pour leur droit et une société égalitaire. Elles se sont battues pour les principes universels que nous défendons. Alors que l’armée turque attaque lâchement les populations du Rojava, encouragée par le désengagement américain, notre devoir est de les soutenir.
La lutte pour une société égalitaire n’est pas le seul combat que ces femmes ont mené courageusement. Nombre d’entre elles ont également pris les armes contre les forces militaires et idéologiques profondément obscurantistes de Daech. L’attaque turque prend aujourd’hui le risque de faire renaître ce monstre, en libérant des centaines de combattants de Daech.
Comme l’écrivent les femmes du Rojava : “Nous avons défendu la révolution des femmes avec nos sacrifices. Nous menons notre combat au nom des femmes du monde entier”. Nous le savons et les en remercions. Nous adressons à toutes ces femmes un salut profond venu de la République française, dont la vocation égalitaire nous tient particulièrement à cœur.
Nous pensons également à ces milliers de femmes mises en esclavage, y compris sexuel par Daech, et libérées par les forces kurdes.
À l’heure du combat qui se livre à présent, nous exigeons que la Turquie cesse immédiatement son attaque, que la France et l’Europe dénoncent son offensive favorable à Daech. Nous nous battrons inlassablement pour la liberté des femmes et la continuation de l’expérience féministe de transformation sociale et politique menée au Rojava.
Dans l’immédiat, nous demandons une zone d’exclusion aérienne et la mobilisation d’une force internationale, sous l’égide de l’ONU, pour protéger la frontière et le peuple kurde. Face à l’entêtement irresponsable d’Erdogan, nous appelons la France et l’Europe à prendre des sanctions politiques et financières lourdes contre la Turquie.
Depuis la France, nous envoyons un salut fraternel et solidaire aux peuples de Syrie, et tout particulièrement aux femmes du Rojava, dont nous partageons les combats.