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Les eaux glacees du calcul egoiste
Après l’Onema, pour le « Partenariat français pour l’eau », l’impunité c’est maintenant !
Article mis en ligne le 15 avril 2013

Des dirigeants et des systèmes d’information défaillants, les rapports de la Cour des comptes se suivent et se ressemblent. Mais rien ne change. Les nouveaux projets de l’agence de l’eau Seine Normandie et de l’Onema, dont les dérives financières et l’indigence des systèmes d’information ont défrayé la chronique, en sont une triste illustration. Et signent depuis quelques semaines le retour aux affaires de l’ex-directeur de l’Onema, M. Patrick Lavarde, nouveau membre du bureau du Partenariat français pour l’eau dont la première mission est « la mise en place d’un système mondial d’information sur l’eau » !

Conflits d’intérêt, prévarication, trafic d’influence, dérives financières…, l’actualité politique de la période trouve une illustration saisissante avec l’impunité dont se prévaut l’oligarchie de l’eau française pour persévérer dans son être.

Dérapages des coûts, non réalisation des projets, rémunérations irrégulières, manque de traçabilité et de fiabilité des comptes, délimitations des compétences incertaines, défaut de stratégie, défaillance des tutelles, absence de prise en compte des recommandations issues des contrôles précédents, le récent scandale de l’Onema a défrayé la chronique, en dépit du déni obstiné qu’y a, des mois durant, opposé notre oligarchie…

Jusqu’à la saisine par la Cour des Comptes de la Cour de discipline budgétaire et financière, et la transmission du dossier de l’Onema à la justice pénale, une occurrence niée avec la dernière vigueur jusqu’à la dernière minute par nos oligarques, qui avaient juré à Delphine Batho que tout allait pour le mieux dans le meilleur des monde !

Et les rapports de l’Inspection générale des finances ne sont pas en reste. En 2012, les agences de l’État ont été passées au peigne fin : coûts considérables engagés sans correspondance avec une amélioration de la qualité du service, rémunérations particulièrement élevées de certains dirigeants, difficultés d’ordre budgétaire, gouvernance défaillante,...

L’analyse du pilotage et de l’audit des grands projets informatiques réalisée en 2011 est tout aussi accablante : coûts préoccupants, délais non maîtrisés, fonctionnalités déficientes, recours à des prestataires privés sur des champs stratégiques « mettant en péril la réussite du projet et ultérieurement, la maîtrise du produit et de ses évolutions ». (...)