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le Monde
Après la fuite de Carlos Ghosn, critiques et interrogations au Japon
Article mis en ligne le 3 janvier 2020

La presse s’en prend à l’ancien dirigeant de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, dont le domicile tokyoïte fait l’objet d’une perquisition, jeudi.

Si le gouvernement et la justice du Japon continuent de s’interroger sur la fuite de Carlos Ghosn au Liban, dimanche 29 décembre, la presse nippone, elle, s’en prend directement à l’ancien dirigeant de l’Alliance Renault-Nissan-Mistubishi. Le quotidien conservateur Yomiuri Shimbun a vu dans son départ un « acte plein de lâcheté ». « Son argument selon lequel il veut prouver son innocence est maintenant remis en question », estime de son côté le progressiste Tokyo Shimbun, qui considère que sa fuite est une insulte au système judiciaire nippon. (...)

Le même jour, le tribunal de Tokyo acceptait la saisie de 1,5 milliard de yens (12,3 millions d’euros) déposés par Carlos Ghosn au moment de sa libération sous caution, en avril 2019. Cette libération est de ce fait annulée ; si M. Ghosn revenait au Japon, il serait immédiatement incarcéré. Une perquisition à son domicile de Tokyo était en cours, jeudi.

Maigre consolation pour la justice japonaise qui doit désormais faire face à ses responsabilités. « La libération sous caution était une erreur. Le résultat est terrible », a réagi un procureur auprès du quotidien Asahi Shinbun, tandis qu’un autre déplorait « l’anéantissement de tout le travail effectué ». De fait, les procureurs s’opposaient à la libération sous caution, estimant élevé le risque de fuite du suspect, compte tenu de ses puissantes relations. (...)