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le quotidien du pharmacien
À Mayotte, des étudiants préparateurs en pharmacie privés d’examens de fin d’année
#Mayotte #pharmacie #EducationNationale
Article mis en ligne le 10 mai 2025
dernière modification le 8 mai 2025

Malgré leur assiduité aux deux années de formation - et avant cela aux 4 mois qu’a duré leur préformation, spécialement ouverte à leur intention - les 15 étudiants du Brevet professionnel (BP) de préparateurs en pharmacie de Mayotte ont douloureusement appris, mardi 6 avril, que leur formation était tout simplement annulée. La cause ? Un imbroglio administratif entre deux dénominations de diplôme. Pour devenir préparateurs en pharmacie, ils devront à nouveau s’engager sur 2 ans, mais cette fois-ci en vue d’un Diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (DEUST), qui, rappelons-le, n’existe pas à Mayotte.

Un coup de massue pour les étudiants, qui craignent de voir 2 années d’efforts réduites à néant.

Après plusieurs échanges nébuleux avec l’administration, une première solution leur est proposée : assister aux examens théoriques sur l’île puis, dès le lendemain, aux épreuves pratiques… à Reims ! Une solution aberrante. Impossible de se rendre dans la région rémoise en si peu de temps, impossible pour les apprentis de débourser les quelque 2 000 à 3 000 euros pour se déplacer, se loger et se nourrir et impossible pour certains d’entre eux, qui ne disposent que d’un visa pour Mayotte, de se rendre en métropole. « L’erreur vient du centre de formation des apprentis (CFA) de Bétheny qui a inscrit les 15 Mahorais à une session que le décret a abrogée. Les discussions entre le CFA et le rectorat allaient dans le bon sens, mais le ministère de l’Éducation nationale bloque », explique, agacé, David Brousseau, secrétaire fédéral Force ouvrière (FO) (...)

Le CFA, reconnaissant son erreur, et le rectorat tombent d’accord pour envoyer des examinateurs à Mayotte en septembre, pour organiser les travaux pratiques. Une solution bien plus cohérente, qui satisfait tout le monde. Tout le monde, sauf une inspectrice générale du ministère de l’Éducation nationale, dont l’aval est obligatoire pour entériner l’accord. En remplacement, le ministère propose un « accompagnement » vers le DEUST. « Ce qui veut dire qu’en clair, ils ont perdu deux ans d’étude ! », s’insurge le représentant syndical, qui explique que des discussions sont encore en cours pour invalider cette décision. (...)