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Le Vif.be
Arabie saoudite et Qatar, des alliés encombrants pour la France
Article mis en ligne le 29 novembre 2015
dernière modification le 26 novembre 2015

L’Arabie saoudite et le Qatar, deux alliés de la France, rejettent tous liens politiques ou financiers avec l’organisation Etat islamique qui a revendiqué les attentats meurtriers de Paris, mais de riches donateurs du Golfe ont contribué à la montée en puissance du groupe jihadiste, estiment des experts.

(...) Quatre jours après les pires attentats qu’a connu la France (130 morts, 350 blessés), cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani, le Premier ministre du Qatar, était reçu à l’Elysée, et assurait le président François Hollande de son "plein soutien" dans la lutte contre les jihadistes.

Le matin même, le Premier ministre Manuel Valls était interrogé sur d’éventuels liens entre les monarchies du Golfe et l’EI. "Le pouvoir en Arabie saoudite, comme au Qatar, lutte contre Daesh (acronyme arabe de l’Etat islamique). Ca c’est incontestable. Et je n’ai pas de raisons de douter aujourd’hui de l’engagement de ces deux gouvernements", affirmait-il sur la radio France Inter.

Mais les grandes fortunes de ces monarchies du Golfe, sont-elles, elles aussi, exemptes de tous soupçons ? interrogeait la radio. "Reste la question de l’ensemble de ces financements...", convenait Manuel Valls, avant d’ajouter : "Nous ne pourrions accepter aucun élément qui participe du terrorisme contre nous". (...)

entre la France et le Qatar, pays qui soutient les Frères musulmans, les liens sont étroits. L’émirat gazier a acheté en mai 24 avions de combat français Rafale, pour 6,3 milliards d’euros.

Centaines de millions de dollars

Dès 2010, le site Wikileaks avait porté le couteau dans la plaie, sur cette question des financements, en publiant une note diplomatique américaine qui affirmait : "Les donateurs (privés) en Arabie saoudite demeurent la principale source mondiale de financement de groupes terroristes sunnites". (...)

Ces aides financières passent notamment par la "zakat", l’aumône légale chez les musulmans, des donations par des fondations islamiques, ou des personnes privées. (...)