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Bastien Lachaud Député FranceInsoumise - Membre de la Commission Défense et Forces armées -
Armées : Des brebis galeuses arment l’extrême-droite et les trafiquants, silence de la ministre
Article mis en ligne le 21 janvier 2021

Près d’une semaine après l’annonce de l’arrestation de plusieurs militaires soupçonnés de trafic d’armes au bénéfice du banditisme et de l’extrême-droite, le ministère des Armées reste incroyablement silencieux.

La ministre est absolument silencieuse et interrogé en point presse le 15 janvier, le nouveau porte-parole a refusé de commenter.

Ces faits manifestent pourtant une tendance de fond inquiétante dont l’envahissement du Capitole à Washington est le symptôme le plus évident : partout, l’extrême droite s’arme.

Le gouvernement ne devrait pas par son silence minimiser cette menace qui pèse sur la paix civile et la démocratie.

Lire aussi :

 Trafic d’armes démantelé : la connivence entre des militaires et l’extrême droite
Scrutée du coin de l’oeil par deux juges d’instruction depuis le 25 juin 2020, une dizaine de personnes liées à un réseau de trafic d’armes a été interpellée, puis placée en garde à vue, mardi dernier. Ils sont soupconnés d’un vaste trafic d’armes de catégories A et B, soit les plus puissantes, et poursuivis pour les deux motifs suivants : “association de malfaiteurs” et “acquisition, détention, cession, transport d’armes de catégories A et B en réunion”. Selon l’AFP/des sources proches du dossier, les destinataires finaux du trafic semblent être des gens capitalisant sur la drogue, mais aussi des personnes appartenant à des organisations identitaires d’extrême-droite.

A première vue, le réseau était disséminé aux quatre coins de l’hexagone, puisque la BRB (brigade de répresion du banditisme) a arrêté des suspects en Ile-de-France, à l’Est et au Sud de la France. Parmi eux, deux militaires encore actifs ainsi qu’un ex-soldat lié à des mouvances d’extrême-droite. Un des militaires travaillait au ministère de la Défense tandis que l’autre était en poste sur une base de l’Est de la France.

Cette révélation doit nous faire prendre la mesure des connivences entre le trafic d’armes, les forces répressives (Police, Armée) et les organisations les plus réactionnaires. Car l’historique n’est pas vierge. Si les Etats-unis sont un exemple criant de ces liens, la France n’en est pas exempte avc l’affaire de l’attentat de l’Hyper Cacher en janvier 2015 qui impliquait parmi les fournisseurs d’armes un identitaire lillois. Plus remarquable encore, les récentes conversations dévoilées entre policiers sur des groupes privés marquent clairement leur connivence avec l’extrême-droite réactionnaire.

Ce genre de trafics et les connivences qu’ils révèlent entre les mouvances d’extrême-droite fascisantes et les forces armées reflètent polarisation sociale grandissante. (...)