
(...) Pour tester sa cyberdéfense, l’armée française a réalisé, du 1er au 3 octobre, un exercice global impliquant à la fois le haut commandement et les forces de terrain.
(...) Arnaud Coustillière : Oui, la menace augmente, et même de manière galopante. Pas une semaine ne passe sans qu’on ne parle d’une grosse attaque informatique ou d’une importante affaire de cyberespionnage. C’est pour cela que les cybermenaces figurent en troisième priorité dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.
Ce que l’on voit poindre aujourd’hui sont des attaques à fin de destruction. (...)
Dans les conflits récents, on observe également que la propagande, la manipulation et la désinformation des opinions publiques ont complètement changé de dimension. Là aussi, ce sont des choses qu’il va falloir décrypter et maîtriser, dans l’optique d’une cyberdéfense élargie. (...)
Mon périmètre est celui de l’action militaire. La France dispose aujourd’hui de capacités offensives. C’est revendiqué, c’est écrit dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Et cela fait également partie de mes responsabilités. Nous utiliserons ces capacités de la même façon que les armées. A partir du moment où nous mènerons des opérations militaires autorisées dans tel cadre contre tel type d’ennemi, nous utiliserons aussi ces capacités. (...).