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Le Monde
« Attaque » de la Pitié-Salpêtrière : ce qu’il s’est réellement passé le 1er-Mai
Article mis en ligne le 3 mai 2019

La traditionnelle manifestation du 1er-Mai a été marquée, à Paris, par de nombreux débordements de la part des manifestants et une stratégie de maintien de l’ordre offensive. Mais, dans la soirée, une polémique a éclaté sur l’incursion de quelques dizaines d’individus dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpetrière, dans le 13e arrondissement de la capitale.

Selon le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, « des gens ont attaqué un hôpital » et les « forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour sauver le service de réanimation ». Des propos appuyés par le président de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, qui estime qu’aurait pu « se produire un drame dont [il] n’ose même pas imaginer les conséquences ».

Cependant, en recoupant des vidéos et des témoignages de manifestants, de riverains, et de personnels soignants recueillis par Le Monde, les événements décrits ne semblent pas du tout relever d’une « attaque ». Des manifestants ont bien forcé une grille pour pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital. Mais c’est pour échapper aux forces de l’ordre, qui les encerclaient, que certains ont tenté de s’introduire à l’intérieur du service de réanimation.

Lire aussi : Hamon : « Si le mensonge est caractérisé, je ne vois pas comment Castaner peut rester »
Il semble désormais clair que le ministre de l’Intérieur a évoqué à tort une « attaque » délibérée contre l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière en marge du cortège du 1er Mai mercredi en fin de journée. A priori, il s’agirait de manifestants ayant tenté de fuir les forces de l’ordre…

Je viens de voir les vidéos tournées à l’intérieur du service de réanimation. Ce qui semble clair, c’est que Christophe Castaner a, au minimum, exagéré, au pire menti. On dirait qu’il n’a pas résisté au symbole de l’attaque d’un hôpital pour discréditer les manifestants. Un an après l’affaire Benalla… J’ai l’impression que chaque 1er Mai rend folle la macronie. (...)