
Le pape François allait jeudi à Nairobi à la rencontre des catholiques kényans dans ce qui est présenté comme la plus grande messe de son voyage en Afrique, après avoir dénoncé l’extrémisme lors d’une rencontre interreligieuse et avant un discours très attendu sur le climat devant l’ONU.
(...) François, arrivé mercredi soir de Rome, a rencontré jeudi matin à la Nonciature apostolique (ambassade du Saint-Siège), les représentants des Eglises anglicanes, luthériennes, méthodistes, pentecôtistes, ainsi que des dignitaires de l’islam et des religions animistes.
Dénonçant la radicalisation des jeunes « rendus extrémistes au nom de Dieu » pour mener « des attaques barbares », il a rappelé l’importance du dialogue entre religions. « Le dialogue oecuménique et interreligieux n’est pas un luxe, n’est pas optionnel, c’est quelque chose dont notre monde, blessé par des conflits, a toujours plus besoin », a-t-il martelé.
« Notre conviction commune est que le Dieu que nous cherchons à servir est un Dieu de paix ! Son saint Nom ne doit jamais être utilisé pour justifier la haine et la violence », a t-il répété. (...)
Mercredi soir, dans son premier discours à la présidence kényane, François avait, en termes mesurés mais fermes, énoncé clairement à une classe politique accusée d’avoir laissé se développer la corruption, les priorités de son agenda social : justice sociale, distribution équitable des richesse, transparence et honnêteté, développement durable, respect et préservation des immenses ressources naturelles kényanes.
Devant la foule des Kényans, jeudi, il devrait revenir sur les mêmes priorités avec plus de vivacité, et entendre des témoignages de fidèles. (...)