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Festival des Passeurs d’Humanité
Au cours du Festival des Passeurs d’Humanité (12-17 juillet) : Débat Pourquoi est-il plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme ? Arrêter ce qui détruit, cultiver ce qui grandit
Article mis en ligne le 13 juillet 2021

avec Hervé Kempf, journaliste
Damien Carême, député européen (Les Verts/ALE)
et des acteur.ice.s de la vallée,
Nicolas Viano, travailleur social

Tandis que l’éventualité d’un effondrement global prochain imprègne de plus en plus notre imaginaire, la possibilité de sortir du capitalisme mondialisé et des lois du marché semble toujours incongrue pour la plupart d’entre nous. Pensée rationnelle ? Tour de passe-passe ? Manque d’élan utopique ? Et si la clé résidait dans cet impensé ?

Débat animé par Pierre Douet, libraire

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Croissance : "On a plus accepté la fin du monde que la fin du capitalisme", selon Arthus-Bertrand
Selon le réalisateur-photographe, "on a plus accepté la fin du monde que la fin du capitalisme. Il faut savoir aussi qu’on dépend tous de la croissance, c’est la croissance qui vous fait vivre. Les 150 dernières années, il y a eu une croissance invraisemblable. Parlons de l’agriculture, qui est pour moi, un modèle formidable de croissance. En 1850, il y avait environ un Français sur deux qui était un paysan. Aujourd’hui c’est 3,8% de la population", explique-t-il.

Mais cette croissance perpétuelle ne serait peut-être pas la solution. C’est ce qu’explique Aurélien Barrau, astrophysicien, qui fait partie de ceux à l’origine de la plainte contre l’inaction climatique de l’État français. "La croissance éternelle est impossible. C’est un fait scientifique, ça ne peut pas durer. Je crois qu’en effet, les gens commencent à comprendre que les analystes sérieux ne sont pas les économistes de croissance éternelle", explique le scientifique. (...)

 Plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme ?
l’impasse actuelle du capitalisme n’est pas un accident de parcours. Elle repose sur une contradiction insoluble : les revenus globalement disponibles pour satisfaire les besoins du plus grand nombre sont largement inférieurs aux capacités de production de l’économie mondiale. Et, cet écart croissant résulte directement de la progression des inégalités sociales, qui se traduit par une consommation anémiée des couches populaires et une faible incitation à investir dans l’économie réelle.

D’où le recours chronique à l’endettement, qui a atteint partout la cote d’alerte, même pour la plus puissante économie du monde. Dans une conjoncture globalement mauvaise, qui fait douter des possibilités de plusieurs Etats de servir les intérêts de leurs dettes, sans parler de les rembourser intégralement, la question du défaut se pose ainsi de plus en plus sérieusement. (...)