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Reporterre
Autour de la famille Traoré, une marche sereine contre les crimes de la police
Article mis en ligne le 24 juillet 2018

Plus de 2.000 personnes se sont retrouvées à Beaumont-sur-Oise samedi 21 juillet. La ville où Adama Traoré a été asphyxié mortellement par des gendarmes. Cette marche voulait que justice soit rendue, comme à toutes les victimes de la police.

Samedi 21 juillet, entre 12h et 14h, l’esplanade de la gare de Beaumont-Persan, à 30 kilomètres au nord de Paris se remplit de centaines de personnes, venues participer à la marche blanche « Justice pour Adama », organisée en ce jour d’anniversaire des deux ans de la mort d’Adama Traoré, suite à une interpellation policière.

L’ambiance est conviviale et détendue. Le café de la Gare est envahi par les manifestants. Sur les écrans qui tapissent l’intérieur du troquet, une chaîne d’info continue ne parle que de l’affaire Benalla. Une actualité en lien direct avec les violences policières.

Vers 14h30, les 4.000 personnes (selon les organisateurs) – dont quelques personnalités comme Eric Coquerel, Frédéric Lordon ou Benoît Hamon - s’emparent pacifiquement et solennellement des rues de la ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).(...)

Sans aucune présence policière, l’encadrement est assuré par le comité Vérité et Justice pour Adama, identifiable par des t-shirts jaunes floqués d’une phrase qui a constitué un des slogans principaux de la journée : « Justice pour Adama. Sans justice, vous n’aurez jamais la paix. »

Les sœurs Traoré prennent la tête du cortège. Avant de démarrer, elles appellent les familles d’autres victimes de violences policières à les rejoindre. Le mot d’ordre de cette journée, c’est : Solidarité. (...)

Une minute de silence est observée après qu’Assa Traoré, sœur d’Adama, rappelle que cinq de ses frères ont été arrêtés depuis la marche organisée en 2017. C’est, selon elle, pour faire taire la famille Traoré.(...)

Dans l’entretien qu’elle a accordé à Reporterre, Assa Traoré expliquait que « le combat Adama est un combat rassembleur ». Un constat qui s’est vérifié ce samedi 21 juillet quand des représentants inattendus d’autres luttes sont montés sur scène, parmi lesquelles des habitants de la Zad de Notre-Dame-des-Landes ou les membres de collectifs de migrants. Autre surprise : Taha Bouhafs, le militant qui a filmé la scène mettant en cause Alexandre Benalla et présenté comme « l’homme qui fait trembler la République ! » par le speaker du jour. (...)