
Au Nigeria et au Cameroun, la multiplication des attentats-suicides avec l’utilisation de femmes et de jeunes filles contraintes de se faire exploser dans des endroits très fréquentés a fait au moins 381 morts depuis le mois d’avril.
Boko Haram commet une nouvelle fois des crimes de guerre à grande échelle, ce qu’illustre l’horreur qui consiste à forcer des jeunes filles à porter des charges explosives dans le seul et unique but de faire le plus grand nombre de victimes possible.
NORD-EST DU NIGERIA : MASSACRES ET ENLÈVEMENTS
Les attaques menées par Boko Haram au Nigeria ont tué au moins 223 civils en 5 mois. Le chiffre réel est sans doute plus élevé, car toutes les attaques n’ont pas forcément été signalées. Du mois de mai au mois d’août, le nombre de victimes civiles est sept fois plus élevé qu’au cours des quatre mois précédents. Pour le seul mois d’août, on recense 100 morts parmi les civils.
L’attaque la plus meurtrière s’est déroulée le 25 juillet, lorsque le groupe armé a abattu 40 personnes et en a enlevé trois autres au cours d’une embuscade contre une équipe d’exploration pétrolière dans la région de Magumeri, dans l’État de Borno.
Les kamikazes de Boko Haram ont tué au moins 81 personnes au Nigeria depuis le mois d’avril, tandis que le groupe armé a enlevé 67 personnes – pour la plupart des femmes et des jeunes filles – depuis début 2017. (...)