
Tous aux abris ! La panique règne à la Banque centrale européenne (BCE) dirigée par Mario Draghi, suppôt comme chacun sait ou devrait savoir, de la tristement célèbre Goldman Sachs. Alors les assiégés dressent les barricades pour sauver leurs coffres en péril. Deux éléments viennent conforter cette impression, révélés l’un par l’allemand Deutsche Wirtschaftsnachrichten, l’autre par Mediapart.
(...) La banqueroute des banques chypriotes se serait traduite par une perte pour la BCE de quelques 12 milliards d’euros, qui aurait déclenché un système de transfert immédiat équivalent (Target 2), en vrai argent sonnant et trébuchant (dont 3 milliards rien que pour l’Allemagne de la bouillante Merkel).
On comprend mieux l’acharnement de la Troïka, et plus précisément de Mario Draghi, à “sauver” coûte que coûte ce qui pouvait rester de l’édifice bancaire chypriote. Quitte à pulvériser le tabou de l’inviolabilité supérieure des créanciers et des actionnaires. Quitte à violer les règles mêmes de l’UE en matière de liberté de circulation des capitaux.
On comprend aussi que nos malfrats de Bruxelles aux abois ne peuvent plus laisser tomber l’euro sous peine de voir leurs protégés de créanciers perdre sèchement toutes les dettes issues d’un Target 2. (...)
Mediapart, décidément seul et unique média français d’investigation qui se respecte, vient de lever un autre faisan symptomatique de l’affolement qui saisit nos oligarques de Bruxelles et de Francfort.
La Cour de justice européenne vient de voler au secours de la BCE en lui accordant le bénéfice… du secret défense ! Ce qui exempte la forteresse de M. Draghi, déjà hors de tout contrôle démocratique, de donner le moindre justificatif à ses actes quand bon lui semble.
Chose qui tombe parfaitement bien quand on sait que cette décision fait suite à une demande de documents par l’agence Bloomberg pour savoir comment Goldman Sachs — où officiait alors un certain Mario Draghi — avait pu plumer la Grèce en faisant exploser son taux d’endettement. (...)