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Banque éthique : dernière ligne droite avant l’agrément pour la NeF
Article mis en ligne le 28 mars 2015
dernière modification le 23 mars 2015

Au printemps 2014, les sociétaires de la NeF, coopérative de finances solidaires créée en 1988, se prononçaient pour la transformation de leur établissement en banque. Ambition affichée : devenir la première banque éthique française. 10 mois plus tard, où en est la coopérative de finances solidaires de sa métamorphose ? État des lieux.

(...) Banques éthiques : un modèle séduisant

Jusqu’à présent partenaire du Crédit Coopératif pour ses services bancaires, la NeF vise désormais l’autonomie. Ceci afin de simplifier ses relations clients et son mode de gestion. "Tant que les sommes en jeu étaient symboliques, il n’y avait pas de problème. Maintenant qu’elles se chiffrent en centaines de millions d’euros, c’est lourd à gérer, aussi bien pour eux que pour nous."

"L’ACPR s’est montrée intéressée par le modèle de la banque éthique", ajoute aussi Jean-Marc De Boni. "Mais la France est le pays où il est le plus difficile d’ouvrir une nouvelle banque. Peut-être parce que le paysage bancaire est très stable."

Ailleurs en Europe, les banques éthiques ne sont en général pas adossées à un établissement de crédit traditionnel, ce qui ne les empêche pas de représenter un business florissant : Triodos, banque néerlandaise présente en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Espagne, affiche un taux de croissance de 20% et gagne plus de 80 000 clients par an.

(...) Un investissement pour l’avenir

Pour la NeF, cette transformation représente une lourde charge pécuniaire. Jean-Marc De Boni explique que pour répondre aux demandes de l’ACPR, la coopérative de finances solidaires a du faire preuve de sa capacité à sécuriser ses comptes : moyens de paiement, réseaux informatiques, contrôle interne et gouvernance… et montrer qu’elle dispose des compétences nécessaires parmi ses ressources humaines.

"C’est là tout le paradoxe", sourit Jean-Marc De Boni. "On doit prouver qu’on a investi dans de nouveaux moyens avant d’obtenir le droit de les utiliser". Si la NeF n’obtient pas l’autorisation d’exercer des activités bancaires, elle peinera à rentabiliser ces investissements. (...)