
TRIBUNE - Les candidats à l’Élysée cèdent à la tentation d’utiliser l’armée et son prestige retrouvé pour des missions qui ne sont pas les siennes, comme le service national universel (SNU), qui doit accueillir 50.000 volontaires à partir des 13 et 14 février, déplore l’historienne*, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris.
Pour les candidats à la présidentielle, faire des promesses tonitruantes teintées de kaki sur des sujets de politique intérieure devient une habitude. En 2017, Emmanuel Macron avait promis un service national et militaire obligatoire pour les 600.000 à 800.000 garçons et filles de chaque classe d’âge. Bien vite, il a précisé qu’il ne s’agissait pas de leur apprendre à porter les armes pour leur pays, soulignant ainsi l’incongruité de cette idée d’une expérience militaire sans finalité militaire. Mais la pierre était posée.
Cinq ans plus tard, le nouveau service national universel (SNU), finalement placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, connaît une nouvelle expérimentation, après celles de 2019 et de 2021. (...)
Le #SNU ouvre la possibilité sournoise de formater, contrôler et militariser les jeunes. Refusons la forme descendante et autoritaire de pédagogies et de dispositifs qui contredisent une volonté émancipatrice et responsable !https://t.co/fCSSMnn3QD
— LDH France (@LDH_Fr) February 19, 2022