
Blendon Gashi, jusqu’à quand ? Triste anniversaire, un de plus !
Le 21 Mars 2012, Blendon GASHI était convoqué au CHU de Reims pour subir l’opération qui aurait changé sa vie d’hémiplégique. Depuis son expulsion, en janvier 2012, nous n’avons de cesse de réclamer son retour afin que cette opération ait lieu.
La rencontre
Une rencontre au ministère de l’Intérieur s’est tenue début février 2013 pour évoquer le cas de cet enfant et d’autres dossiers douloureux, hérités de l’ère Guéant.
Nous nous y sommes rendus avec la conviction désintéressée de notre force militante, portés par l’énergie du groupe de nous formons à Châlons, et qui s’est réuni, chaque samedi, pendant un an pour réclamer que justice soit rendue à cette famille qui n’aurait pas dû être expulsée. Nous étions aussi forts des soutiens récoltés lors de l’appel national lancé en décembre dernier, qui a recueilli les signatures de nombre de personnalités, et qui continue à être signé…
La réponse
Une triple demande a été formulée par Raphaël Sodini, le conseiller de Manuel Valls à l’immigration ce jour-là, pour apposer un tampon favorable au retour de cet enfant, que la France n’aurait jamais dû expulser, vu son état de santé.
1) La famille doit faire la preuve que l’opération est impossible au Kosovo.
2) La famille doit faire la preuve qu’elle peut financer les soins par elle-même.
3) La famille doit faire la preuve que l’enfant, une fois opéré, retournera au Kosovo dès la fin de son suivi opératoire.
(Petite ouverture gracieuse montrant la générosité de la France : sa mère pourra peut-être l’accompagner.)
L’incompréhension
Nous avons du mal à accepter ce chantage institutionnel, si loin de ce qui nous a fait voter pour Hollande enmai dernier. Lediscours de responsabilité, revendiqué par l’actuel ministre afin de répondre aux inquiétudes des électeurs extrémistes s’apprêtant à crier haro sur le laxisme de la gauche en matière d’immigration, ce discours de fermeté, exclut-il l’humanité, et même simplement, la prise en considération d’un soutien local et national si affirmé, et qui ne s’est démenti à aucune reprise depuis Janvier 2012 ? Que faut-il donc pour convaincre Manuel Valls : une immolation, une grève de la faim, une révolution ? (...)
1) A la première condition, la famille, le RESF et des médecins kosovars ont déjà répondu (sans grande réaction du ministère).
2) A la deuxième, nous rétorquons que nous exigeons de revenir au statu quo ante, au temps où la famille bénéficiait de l’Aide Médicale d’Etat, qu’elle n’avait pas réclamée mais qu’elle avait obtenue, grâce à l’accompagnement de membres du RESF 51.
3) A la troisième, nous répondons qu’il est impensable de séparer Blendon de sa mère et de son jumeau et que nous voulons avec la famille que sa demande d’asile puisse être réexaminée par la France, dans les conditions nouvelles que suppose le retrait du Kosovo de la liste des pays sûrs.
Mais Blendon et sa santé sont notre priorité et nous continuerons à demander que justice soit faite et rendue à ce petit bonhomme de 11 ans, qui, bientôt, par l’égoïsme d’un ministère fermé à toute détresse qui ne sert pas ses intérêts électoralistes, ne sera plus opérable.