
Jeudi 1er décembre se tenait l’audience en appel du procès intenté à Basta ! par Vincent Bolloré, qui s’estime diffamé par l’un de nos articles sur l’accaparement de terres dans les pays du Sud. C’est bien sûr son droit le plus élémentaire de porter plainte, mais ce procès pose une fois de plus la question de l’énergie déployée par le PDG du groupe Bolloré pour empêcher les médias de rendre compte de certaines de ses activités.
L’avocat de V. Bolloré a pourtant affirmé lors de l’audience que celui-ci ne poursuivait qu’à « dose homéopathique », et que s’il devait attaquer tous les propos diffamatoires à son encontre dans les médias, il faudrait « créer une chambre spéciale » au tribunal. Les échanges ont été assez tendus, l’avocat estimant que nous faisions « un travail de cochon »... En première instance, il avait affirmé que nous étions « la honte du journalisme ».
Débouté en première instance en avril dernier, Vincent Bolloré a fait appel de cette décision. Sa plainte cible notre site, mais également Rue89 qui avait cité notre article en revue de presse, ainsi que trois blogueurs – un professeur des écoles à la retraite, un ébéniste choqué par la procédure et une journaliste retraitée – qui ont publié un lien vers notre article et s’interrogeaient à juste titre sur ce qu’ils faisaient encore sur le banc des accusés ce 1er décembre. Ils ont demandé une indemnisation pour procédure abusive.
Le résultat de l’audience sera connu le 9 février. Mais le traitement « homéopathique » de Vincent Bolloré ne s’arrête pas là : (...)