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Amnesty International
Bolsonaro transforme le Brésil en enfer
Article mis en ligne le 22 mai 2019

Cinq mois après son élection, le discours hostile aux droits humains, qui a marqué toute la carrière du président brésilien, commence à être traduit en mesures concrètes. Ces mesures menacent et bafouent un certains nombres de droits.

En octobre 2018, juste après l’élection de Jair Bolsonaro, nous avons souligné que ses positions représentaient un risque réel pour les droits humains dans le pays. Nous avons suivi de près son gouvernement et, malheureusement, nous commençons à voir que nos inquiétudes étaient fondées.

Depuis son investiture, il a adopté des mesures qui menacent les droits à la vie, à la santé, à la liberté, à la terre et au territoire des Brésiliens qui veulent simplement vivre dans la dignité et sans crainte, qu’ils habitent en zone urbaine ou rurale. Ces mesures pourraient concerner des millions de personnes. Selon notre vision des choses, un pays juste n’exclut pas ses citoyens. (...)

Parmi les actions entreprises par le gouvernement de Jair Bolsonaro : (...)

L’action d’Amnesty Brésil

Aujourd’hui, une délégation d’Amnesty Brésil, se rendra à Brasilia et tentera de remettre au président Jair Bolsonaro et à d’autres représentants du gouvernement une lettre expliquant ces préoccupations, accompagnée de recommandations pour garantir, promouvoir et protéger les droits humains dans le pays.

« Nous traversons une période extrêmement délicate dans les Amériques, où des gouvernements, au lieu de protéger les droits humains des personnes vivant dans leur pays, favorisent des mesures et des politiques aux conséquences dévastatrices pour ces personnes..

En 2017, Amnesty International a montré que le Brésil était l’un des pays les plus dangereux des Amériques pour les défenseurs des droits humains, et Global Witness a révélé que c’était le plus risqué du monde pour ceux qui défendent les droits humains liés à la terre ou à l’environnement.

Malheureusement, de plus en plus de pays tentent de contrôler les organisations non gouvernementales et d’empêcher le travail de celles qui jouent un rôle essentiel en attirant l’attention sur des erreurs, des crimes et des violations des droits humains commises par les autorités. Nous craignons que les mesures prises par l’actuel gouvernement brésilien sur la surveillance des ONG n’aillent dans le même sens. La communauté internationale continuera de suivre de près le respect par Jair Bolsonaro et son gouvernement de leur obligation de protéger et garantir les droits humains.