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Bonne nouvelle ! L’amendement 105 qui proposait de réintroduire les subventions à la construction de nouveaux bateaux de pêche dans les régions ultrapériphériques de l’Europe a été rejeté
Article mis en ligne le 24 mars 2017

(12 voix contre, 10 pour) par la Commission de la pêche du Parlement européen.

La Commission de la Pêche envoie ainsi un message très fort aux observateurs internationaux : le vote exprime un respect intact pour les Objectifs de Développement Durable (« ODD ») adoptés par l’ONU en 2015, et notamment l’objectif de développement durable n°14 sur les océans en amont de la conférence internationale prévue en juin sur sa mise en oeuvre.

Il est toutefois possible que cet amendement extrêmement dangereux pour les océans et les équilibres économiques du secteur de la pêche soit réintroduit en vue du vote en plénière au Parlement européen le 26 avril prochain.

Un plan de sauvetage des pêches artisanales doit être mis en oeuvre

Les ONG reconnaissent le besoin de modernisation des pêches artisanales de moins de 12 mètres dans les régions ultrapériphériques mais l’enveloppe budgétaire substantielle mise à la disposition du secteur de la pêche par l’Europe comprend déjà tous les mécanismes d’aides qui permettent aux flottes de régler leurs nombreux problèmes. (...)

En revanche, rouvrir la boîte de Pandore des aides publiques à la construction, interdites en Europe depuis 2002 justement parce qu’elles ont mené à la catastrophe socio-économique et environnementale que l’on connaît actuellement, est la dernière chose à faire pour aider les pêcheurs artisans. In fine, cela ne ferait qu’augmenter l’effort de pêche et encourager des pêches semi-industrielles ou industrielles à utiliser le mécanisme pour entrer en concurrence avec les pêches locales et plaider pour obtenir la même mesure dans l’ensemble de l’Europe, effet boomerang garanti !

Les problèmes des pêcheurs artisans sont très réels et ils appellent à la mise en oeuvre d’une feuille de route globale pour venir en aide à un secteur qui a été sacrifié par les politiques publiques au profit des industriels, très (trop) bien représentés politiquement et de ce fait bien plus agiles à capter les subventions et influencer la législation.

Urgence n°1 : Dresser un bilan complet de la capacité de pêche et de l’état de la ressource (...) Il est en effet impensable et dangereux de songer à étendre la capacité de pêche (ce à quoi le renouvellement des flottes mène immanquablement) sans avoir au préalable dressé le bilan scientifique de l’état des ressources et le bilan socio-économique de l’effort de pêche déployé (qui capture quoi ? Débarque où ? Pour quelle valorisation et valeur ajoutée localement ?). (...)