
Le député de la 7e circonscription de Gironde s’est rendu au centre pénitentiaire de Gradignan ce mercredi 30 août suite aux nombreuses livraisons de drogues à des détenus et à des agressions de surveillants. Il appelle le gouvernement à « des mesures d’urgence ».
Dans la nuit du 18 au 19 août, un demi-kilo de drogues a été livré par drone à un prisonnier du centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan. Devant cette troisième « livraison » depuis le début de l’année, le député (Modem) Frédéric Zgainski s’inquiète d’une situation « qui se répète et s’amplifie » et qui « pourrait s’aggraver si des mesures ne sont pas prises rapidement » (...)
« Conditions de vie indigne »
Le député de la 7e circonscription de Gironde indique avoir adressé un courrier au garde des Sceaux pour « appuyer » la demander de financement supplémentaire faite par l’établissement pour remplacer les 80 caillebotis des fenêtres des cellules. Ce grillage métallique aurait été endommagé par les prisonniers afin de rendre possible les livraisons par drone.
Frédéric Zgainski a constaté par ailleurs la surpopulation carcérale « qui entraîne des conditions de vie indignes pour les prisonniers d’une part et des conditions de travail dégradées pour les surveillants pénitentiaires d’autre part ».
Confronté à un taux d’occupation de 230% dans le bâtiment A, réservé aux hommes, soit 539 détenus pour 233 places, le centre pénitentiaire avait décidé en mai dernier de suspendre les nouvelles admissions, aiguillant les détenus vers d’autres prisons de la région. Ce « stop écrou », partiellement levé quelques temps après, n’a pas empêché les tensions de s’accumuler, notamment lors de la canicule, et de dégénérer en agressions sur des surveillants.
Redescendre sous les 190%
Le député de la Gironde demande donc l’application de la convention signée le 28 novembre 2022 entre les tribunaux judiciaires de Bordeaux et de Libourne et le centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan qui vise à diminuer le taux d’encombrement du centre pénitentiaire en-deçà de 190% (contre 220% aujourd’hui). (...)