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les eaux glacées du calcul égoïste
Bordeaux Métropole : l’audit caché qui éclabousse Alain Juppé
Article mis en ligne le 24 novembre 2017
dernière modification le 23 novembre 2017

Douze ans après, notre ami Patrick du Fau de Lamothe rend publiques les manoeuvres de la collectivité alors présidée par Alain Juppé pour dissimuler les scandaleuses dérives de la Lyonnaise des eaux, titulaire d’un contrat de concession qui, en l’absence de tout contrôle, a coûté des centaines de millions aux Bordelais...

"En 2004, Alain Juppé est président de ce qui est encore la communauté urbaine de Bordeaux. Depuis huit années nous guerroyons contre nos élus, les fonctionnaires qui, avec une mauvaise foi incomparable, protègent, sûrs de leurs faits, les intérêts de la Lyonnaise des Eaux. En octobre 2002, j’interviens en commission consultative des services publics locaux pour réclamer le rapport de contrôle financier sur les comptes 2001 de la concession "censé" être réalisé par la commission de contrôle financier des articles R.2222-1 à 6 du CGCT. "Censé" parce je sais très bien qu’elle n’existe pas...

Elle sera créée en février 2003. Pas grand chose n’a été fait depuis le début du contrat au 1er janvier 1992, hormis un rapport de SP 2000, que nous démolirons systématiquement, faisant valider nos calculs et nos critiques par un expert-comptable, expert judiciaire près de la Cour d’appel. La CUB, fin 2003, va alors lancer un audit, il sera confié au cabinet Finances Consult. (...)

Mais, à la fin de l’été 2004 devant les résultats de l’audit, par peur des conséquences, par peur de voir dévoiler leurs turpitudes, Alain Juppé et le vice-président à l’eau, le socialiste Jean-Pierre Turon proposent la suspension (SIC) de l’audit... (...)

Fin 2004, suite à sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris en faveur du RPR, Alain Juppé est obligé de démissionner de son mandat de conseiller municipal de Bordeaux et donc de ses fonctions de maire et de président de la CUB. C’est le socialiste Alain Rousset qui le remplace.

Après nous avoir rencontré pour que nous lui expliquions nos griefs à l’égard du contrat et des rapports financiers annuels produits par la Lyonnaise des Eaux, il ordonne la reprise de l’audit et décide la création d’un Inspection Générale et Audit. L’audit nous donnera entièrement raison. Toutefois, il va falloir mesurer l’équilibre financier du contrat sur sa durée totale. Le travail sera mené entre septembre 2005 et novembre 2006. Nous serons informés régulièrement de l’avancée des travaux, faisant nos propres propositions. (...)